Un froid de canard

S’il fallait un signe du Bon Dieu qu’il était temps de
faire ses valises et descendre au Sud,

il n’aurait été plus clair que ce qui nous attend à la ferme au cours des trois prochaines nuits. Selon Environnement Canada, l’organisation qui voit le verre toujours à moitié vide, la température nocturne va osciller entre -6 et -11 Celsius, du rarement vu pour une fin d’octobre.

Pour ceux qui se demandent qu’est-ce qu’un -11 pour un légume,
c’est la fin assurée, aucune cellule végétale ne résistant à ce genre de froid, à part peut-être nos poireaux pour qui un gel solide ici ou là ne leur fera pas subir trop de dommages.
C’est pour cela que nous avons tout sorti des champs ce matin, légumes feuilles, choux, etc.  Il restera les derniers topinambours plus tard dans la semaine mais ceux-là résistent à tout, 15 cm sous terre.

Voici donc comment nous abordons cette dernière semaine de paniers,
heureux que cette saison arrive à sa fin, saison haute en couleurs et en émotions mais qui, somme toute, n’a pas été aussi catastrophique aux Jardins d’Arlington que chez bien des maraîchers.  Allez savoir pourquoi! Des sols plus absorbants sans doute, des légumes plantés dans des parcelles qui pardonnent peut-être, et bien sûr, la chance, la très grande chance de ne pas avoir été dans le couloir de vents qui ne pardonnent pas, comme chez nos amis de la ferme Samson, ou des pluies diluviennes qui se sont abattues pendant des semaines sur les fermes aux terres noires, véritables éponges à eau.  La Financière agricole va émettre bien des chèques cette année…

Je ne vous donnerai pas une liste exhaustive de ce qu’il y aura dans les paniers car elle sera assez éclectique,
chaque point de chute se différenciant des autres.  Je peux déjà m’avancer sur une dernière courge d’hiver (une seule), des carottes ou des betteraves, du poireau, du panais, un ou deux légumes feuilles, du radis ou du navet et plus.  Nous avons hâte de vous retrouver une dernière fois et de vous souhaiter un bel hiver.

Il commence bien d’ailleurs.

Des sols vivants

N’eût été les pluies torrentielles de la fin de semaine,
le ballet mécanique des gros tracteurs et des moissonneuses batteuses aurait poursuivi sur sa lancée. Chaque année, on parle du même rituel dans le monde des grandes cultures. Sortant de leur torpeur estivale, ces énormes engins se mettent en branle, à une période de l’année où les maraichers remisent leurs modestes pousse-pousse. Mais ainsi est faite la récolte du maïs dans nos contrées où tout se compte en degrés jours et en unités thermiques. Plus longtemps ces longs épis traîneront dans les champs, mois ils seront humides et moins cela coutera à l’agriculteur de les sécher. Le revers de la médaille est que souvent ces énormes engins n’ont pas d’autre choix que d’entrer dans des champs encore humides avec des conséquences navrantes sur la structure des sols et leur plus que probable compaction.

Il y a un mythe bien coriace
au sein de certaines communautés agricoles qui stipule que nos hivers, avec leurs gels et dégels, décompactent les sols mais, d’expérience, je sais que ce n’est qu’un mythe…

Dans le paniers, cette semaine,
des carottes, du chou de Savoie, du poireau, des courges, du radis d’hiver, des pommes de terre, un dernier légume non encore déterminé – et plus. Il reste encore des piments forts que nous amènerons dans des bacs à part.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Parlons courges

Savez-vous quelle est la courge préférée des nord-américains?
La musquée (butternut) bien sûr. C’est ce que l’on dit autour de moi et c’est ce que je note dans nos marchés. Mais un tel parti pris ne devrait pas nous empêcher de découvrir les quelques variétés que nous produisons à la ferme et qui méritent toute notre attention.

Dans certaines régions de l’Europe, en particulier dans l’Hexagone, la concurrente directe de la musquée est le potimarron,
une courge aucunement européenne, il faut le dire…et que vous trouverez sur toutes les tables du pays du Soleil Levant sous le nom de Red Kuri. J’ai un penchant pour cette dernière car en plus de posséder une chair délicate, au goût de noisette, on peut la consommer en potage avec sa peau. Avis à ceux qui s’évertuent à éplucher les courges d’hiver.

Je passerai rapidement sur la delicata
que tout le monde a adoptée et qui est
un moment de pur plaisir.
Je noterai au passage trois courges que nous produisons à la ferme et qui méritent définitivement une place à notre table : la poivrée ou acorn, la black futsu (Japon quand tu nous tiens…) et la buttercup qui peut rivaliser n’importe quand avec le potimarron ou la musquée dans les soupes.

Je vais finir cette petite note sur la spaghetti que j’ai produite en quantités monstrueuses par je ne sais quel moment d’inattention
mais dont je défends ardemment le droit d’exister. Je persiste et signe pour affirmer que cette courge est la mal aimée du lot mais qu’elle recèle les arômes les plus subtils qui soient et qu’il suffit de les relever avec une goutte d’huile et une pincée de gros sel…

Cela dit, vous avez sans doute deviné que la courge de la semaine est bien le potimarron.
Dans le panier, cette semaine, donc: la Red Kuri, la poivrée ou la delicata, des pommes de terre, du navet, un chou chinois, un légume feuille, le retour de la betterave, une racine surprise et plus…
Au plaisir de vous retrouver tous.

Bleuets anxiogènes

14 ans que je les bichonne,
que je les taille alors que la neige est encore au sol,
que je les protège des oiseaux avides,
que je remue ciel et terre pour trouver
des cueilleurs au plus haut de la saison,
tout cela pour pouvoir offrir quelques fruits dans nos paniers et nos marchés.
Mais basta, il a fallu se rendre à l’évidence que tous ces efforts étaient en vain et le couperet est finalement tombé, la moitié de mes plants de bleuets – variétés plus exigeantes parce que trop hâtives ou trop tardives – seront soit détruits, soit donnés au premier intéressé à les replanter chez-lui.

Décision difficile mais salutaire mentalement et économiquement. 
Inexpérience ou excès d’idéalisme, avoir voulu planter 1000 plants de bleuets (en 8 variétés différentes!) à mes débuts s’est avéré un casse-tête logistique auquel il faut ajouter les aléas de nos étés schizophréniques, pertes totales dues à des gels excessifs, petits fruits affectés par la drosophile, partage obligatoire avec la gente animale environnante…

Bref, il faut savoir se départir des choses quand
elles deviennent un boulet à votre entreprise
et la morale agronomique que j’en retire après toutes ces années est que le maraîchage et la production de petits fruits sont deux corps de métier différents et plus souvent qu’autrement incompatibles, chacun avec ses contraintes, ses conditions et ses requis. La bonne nouvelle est qu’un bon samaritain s’est porté volontaire pour me libérer ces espaces et qu’il semble savoir où replanter tous ces arbustes…

Dans le panier cette semaine,
de la courge spaghetti et de la buttercup, du radis daïkon, du navet ou du rutabaga, des carottes, nos derniers poivrons, une fine herbe et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

De bonnes habitudes

Partir un tracteur au petit matin alors que la nuit a été fraîche
peut être un casse-tête pour celui qui veut débuter tôt sa journée.  Moteur récalcitrant, siège mouillé, c’est le lot du travail dans une ferme qui aborde les premiers jours d’octobre.  Alors, on développe de petites bonnes habitudes, la plus importante quant aux engins motorisés chez nous, celle de toujours garer nos tracteurs plein sud afin que le soleil adoucisse leurs mœurs…

Cette symbiose entre la nature et l’industrie peut paraître irrationnelle voire relevant de la superstition
mais quand on sait que les fermes maraichères
qui se respectent possèdent généralement des engins motorisés à l’âge bien avancé, mon plus ancien ayant été fabriqué en 1954, je ne suis pas surpris que chacun développe ses petits trucs pour s’assurer du bon fonctionnement de ces antiquités…1954, les usines produisaient clairement pour la postérité et pour saisir la notion d’obsolescence, il fallait encore chercher le mot dans le dictionnaire…

Dans le panier, cette semaine, on a voulu s’assurer que vous ayez le nécessaire pour célébrer l’action de grâce, lundi prochain :
citrouille
délicatapoivronscéleri-rave,
carottespommes de terre, poireaux,
un légume feuille et de l’ail
À ceux qui veulent de l’ail pour la conservation, c’est votre dernière chance d’en commander avant que ce qui va nous rester ne soit planté dans les prochains jours.

Sur ce

… au plaisir de vous retrouver tous.

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Lumière de fin septembre

La nature saura toujours se jouer de nous.
Après avoir pourri notre été en déversant moult pluies et temps maussades, voilà qu’elle nous prend en pitié et nous gratifie d’une suite infinie de journées ensoleillées sur fond de ciel bleu azur, de quoi réjouir ce maraîcher et ses employés dont les bottes de travail peinent encore à sécher…

Mais pour les plantes encore aux champs,
c’est trop peu, trop tard.

Oh, peut-être deux ou trois légumes feuilles ici ou là apprécieront cette débauche de chaleur mais pour toutes celles qui ont dû endurer les pluies diluviennes de juillet et août, l’humidité ambiante et le manque de soleil au plus profond de l’été, ce coup de chaud relève au mieux de la plaisanterie, au pire du sadisme. Car pour les caducs des champs, il est temps de passer à autre chose.  Les solanacées en sont à leur dernier souffle, les brassicacées peinent à tenir leurs feuillages vert et pour le reste, l’affaire est dans le sac, c’est-à-dire qu’à quelques exceptions près, tout à été ramassé et entreposé.

On ne boudera pas notre plaisir bien sûr car les récoltes à venir se feront sous un soleil radieux
même si vous avez noté que les nuits commencent à se rafraîchir. Il ne reste plus que six semaines de paniers et autant pour les marchés. Il faudra penser doubler vos paniers vacances car le temps file et vous risquez de vous retrouver avec des montagnes de légumes à consommer si vous n’espacez pas vos paniers en extra. 

Au plaisir de vous retrouver tous.

Mon meilleur ami, mon garagiste

La semaine dernière, j’ai encore dû envoyer un de mes camions de livraison au garage.
Une méchante affaire d’arbre de transmission qui était sur le point de me lâcher. Je ne peux pas en vouloir au camion; il date d’une époque où les vitres se baissaient encore à la main…

Je vous fais part de cela car avec un parc motorisé d’une quinzaine d’engins, je m’attends toujours à une demi-douzaine de visites au garage chaque saison. 
Et malheureusement pour ce maraîcher, la mécanique n’a jamais été son fort.  Heureusement, par contre, la région pullule de patenteux et de fins connaisseurs de moteurs à injection, sans oublier mon trio de garagistes toujours prêts à réparer les surprises mécaniques de la semaine. Je leur en dois une chandelle car jamais, devant une urgence, ils n’ont refusé de me rendre service, faute de temps. Il va sans dire que lorsque l’on cultive proche de 40 acres de légumes, un déboire mécanique quelconque, sur n’importe laquelle de nos machines, va retarder nos travaux et se répercuter sur nos itinéraires logistiques et agronomiques.

La semaine commence dans la grisaille et
un peu de pluie mais cela ne nous arrêtera pas
dans nos élans de récolte, panier oblige.

Ce dernier sera plus automnal qu’à l’habitude car à ces hauteurs-ci, nos plants de tomates et d’aubergine ont clairement baissé leur rendement. On passera donc à des légumes reflétant plus ce début de semaine un peu frais, des pommes de terre, de la carotte, des poireaux, auxquels on ajoutera de la courge butternut (musquée), des échalotes, des poivrons et autres légumes non encore choisis.

Je rappelle aussi que la livraison des commandes d’ail se fera cette semaine.

Au plaisir de vous revoir tous.

Ciel maussade

J’aurais aimé un peu plus de soleil pour débuter cette semaine mais cela ne se fera pas…
C’est donc sous un ciel maussade et un fond de l’air plutôt humide que nous avons débuté la récolte des premières vraies racines d’hiver, le rutabaga pour être exact. Rien de mieux que ce légume pour vous rappeler que l’automne est à nos portes et que l’on ferait mieux de faire le plein de solanacées goûteuses avant de jeter son dévolu sur les simili-tomates de nos épiceries bienveillantes…

Nos plants sont encore généreux mais
je sens un début de fatigue :

le couvert jaunit à vue d’œil et les fruits sont de plus en plus petits. On ne peut pas trop leur en demander car après avoir porté fleurs et fruits durant près de quatre mois, ils sont prêts à passer le bâton et c’est généralement à la couleur des feuilles que l’on note ces premières fatigues, sénescence de l’existence végétale. Et à celui habitué aux variations des coloris dans les champs, l’ocre commence à apparaitre dans ce qui était d’un vert resplendissant, il y a à peine quelques semaines. À cela, même les pluies abondantes n’y pourront rien..

Le panier est encore estival malgré mes avertissements ci-haut :
des solanacées, une nouvelle courge (surprise…), des légumes feuilles variées selon les quantités, un légume racine non encore choisi, de l’ail, et plus.  En évoquant l’ail, comme nous avons encore quelques commandes de tomates italiennes à compléter, la livraison de vos commandes spéciales de ce légume se fera à compter de la semaine prochaine et un courriel séparé à cet effet vous sera envoyé.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Un petit air de fin de saison

Il peut sembler étonnant que je l’exprime de cette façon mais en cette journée chaude et humide, la marche que j’ai prise ce matin dans les champs avait déjà un petit air de fin de saison.
C’est une vue de l’esprit bien sûr mais sur les épaules de ce maraîcher, c’est une bonne couche de stress agricole qui vient de s’évaporer car même si le Québec vit une rare canicule, je sais que la nature des activités à la ferme est en train de changer.

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Les quelques plateaux de laitues ont été plantés ces derniers jours et on a désherbé une demi-douzaine de rangs de légumes racines.
On va maintenant se concentrer sur le nettoyage des champs, le rangement d’une partie de la machinerie et des accessoires agricoles, sans oublier bien sûr les récoltes que nous devons effectuer religieusement pour nos paniers et marchés. En fait, d’ici un mois, il ne restera que cela à faire car le gros des activités décrites ci-haut sera bien entamé, voire complété.

J’exagère un peu car quelque part vers la fin septembre, il faudra planter l’ail de l’an prochain,
sans oublier le topinambour vers la fin octobre,

légume que nous ne pouvons récolter avant les derniers jours de ce mois. C’est donc le cœur un peu plus léger que j’entame ce nouveau mois, sachant toutefois que la saison est encore longue et que bien des événements peuvent encore nous surprendre…

Le panier de cette semaine est encore estival,
agrémenté d’une touche automnale :
tomates
aubergines  ou poivronscerises de terrecourge d’hiver, légumes feuille, poireau, fines herbes, oignons et plus.
Je rappelle à tous que nous prenons encore les commandes de tomates italiennes et d’ail de conservation.  (Les coquilles liées à la commande en ligne ont été réglées, n’oubliez pas de vous connecter à votre compte MaFermeBio sur notre site web avant de placer votre commande via notre boutique en ligne). Pour les tomates, il faut faire vite car nous en avons pour deux semaines de récolte seulement.  Pour l’ail, vous pouvez encore attendre avant de placer une commande car il devrait en avoir assez pour tout le monde, cette saison.

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Au plaisir de vous retrouver tous.

Le soleil est enfin revenu

Je pourrais vous dire ma joie de voir le soleil revenir sur nos contrées
mais je ne m’épancherai pas trop sur cet événement car il y a des choses plus pressantes à traiter, comme l’annonce du début des récoltes de la tomate italienne pour vos cannages et puisque l’on y est, vous informer que nous prenons à compter de cette semaine vos commandes d’ail de conservation.
Les abonnés aguerris savent comment procéder, mais il est toujours utile de revenir sur quelques détails concernant les prises de commande de ces deux légumes.

Tomates italiennes
(dans les faits, la Granadero,
une tomate espagnole de type Roma)
Nous les vendons au demi-boisseau de 20 livres et une fois votre commande placée nous vous informerons de la semaine de livraison (celle-ci ou celle de la semaine prochaine voire celle d’après si les plants tiennent le coup d’ici là).

Ail de conservation
Placez vos commandes dès maintenant et l’ail vous sera livré une fois celles des tomates complétées, c’est-à-dire à compter de la 3e semaine de septembre. Notre ail ‘Music’ est disponible à la livre ou au kilogramme.

Consignes
Pour la tomate italienne, je n’ai vraiment rien à ajouter car vous  avez tous vos propres méthodes de conservation (du cannage à la sauce à la congélation), mais pour l’ail, j’aime dire que frais comme il est, cet ail vous durera une grande partie de l’hiver, en autant que vous l’entreposiez dans des conditions correctes – i.e., le laisser dans son sac de papier d’origine, l’entreposer dans une armoire de cuisine ou tout endroit à l’abri de la lumière et si possible avec peu d’humidité, et surtout, ne pas le laisser dans un endroit où les températures fluctuent. Je décourage le sous-sol ou le garage et j’encourage l’armoire de cuisine bien fermée…

Dans le panier cette semaine,
une nouveauté, la première courge d’hiver de la saison, la spaghetti (la orangetti).  Délicieuse, sucrée, il faut suivre la règle du 440, c’est-à-dire coupée en deux, vidée de ses graines, face cachée, vous la laissez cuire au four pendant 40 à 45 minutes, à 400 Fahrenheit.  C’est ma méthode mais vous pouvez appliquer la vôtre en toute liberté…
Hormis la courge spaghetti, vous trouverez également tomatesauberginescarottes ou betteraves, ail, oignons variés, un légume feuille et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Des récoltes à n’en plus finir

La semaine a débuté en force,
d’abord en passant la matinée du lundi à récolter tous les oignons de la saison et à les entreposer dans une de nos serres pour les laisser sécher et ensuite en récoltant en après-midi la première série de courges d’hiver, la spaghetti, un légume annonciateur, désolé de le dire, de la fin de l’été.

Une vérification inopinée
m’oblige d’ailleurs à poursuivre la récolte des courges d’hiver au courant de la semaine car même si la température a été peu clémente pour la maturation de la tomate, elle semble n’avoir eu aucun effet néfaste sur lesdites courges. La spaghetti sera donc suivie par la poivrée, la délicata et autres courges de spécialité, la butternut – ou musquée – étant celle qui prendra le plus de temps pour arriver à maturation.

Un peu comme pour l’ail, c’est le
travail de groupe qui prévaut,
l’équipe en entier y mettant la patte afin de pouvoir libérer les champs dans des temps raisonnables. Si la courge sera dans vos paniers dans peu de temps, il faudra attendre un peu plus longtemps pour les oignons qui ont besoin de bien fermer leur collet avant d’être consommés.

Le panier de la semaine ressemblera
un peu à celui de la semaine dernière,
en particulier pour les solanacées (tomatepoivronaubergine) mais nous avons pensé qu’il serait intéressant de vous faire goûter aux délices du poireau d’été, une variété plus légère en bouche que le poireau d’hiver mais tout aussi savoureux. Le maïs s’en vient à sa fin mais vous en aurez encore cette semaine et nous verrons si nous serons capables de vous en offrir pour la semaine 13. Il y aura aussi une dernière fournée d’oignons frais, un légume feuille, des fines herbes et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

On prépare l’an prochain déjà

Délicate semaine qui vient de passer
mais qui finit bien car nous avons réussi à déjouer la météo et à semer nos engrais verts de fin d’été, premier gage de réussite pour la saison à venir. Oui, le maraîcher biologique doit prévoir maintenant ce qui va lui permettre de cultiver sereinement les légumes de 2024.

Les champs dont nous parlons ont déjà été nourris une première fois avec un engrais vert de printemps.
Celui-ci a bien poussé et a été ensuite fauché et intégré au sol avec une herse à disques. Mais la météo n’a pas coopéré pleinement cette année, les journées de pluie succédant aux maigres journées ensoleillées, nous obligeant à remettre à plus tard ces activités primordiales au bon fonctionnement des cultures..

Finalement, la fenêtre des possibles s’est dégagée
et samedi, juste avant une autre méchante ondée, nous avons réussi à semer la totalité des champs qui nécessitaient ce deuxième service d’engrais vert. Le travail n’est pas fini car il faut encore nettoyer les champs en usage actuellement, profiter de quelques accalmies ensoleillées et les semer d’avoine et de pois. C’est un travail qui se fera au gré de la météo et du ronron quotidien de nos activités de récoltes et de nettoyage mais le sentiment d’urgence de la semaine dernière ne sera plus là, ces semis faisant plutôt office de protection des sols contre l’érosion en plus d’apporter un minimum de matière organique dans nos sols.

Dans votre panier, cette semaine,
une autre fournée de maïs et des aubergines en veux-tu en voilà…La tomate, encore timide, sera de retour et les courgettes aussi. Les plants sont toujours aussi généreux mais commencent à ressentir une première fatigue. Dépendamment des points de livraison, il y aura aussi des tomatilles, des poivrons, de la pastèque, des oignons frais et un légume feuille encore non décidé. Sur un autre sujet, nous sommes sur le point de vous envoyer un courriel au sujet des commandes d’ail et de tomates italiennes. Tous les détails sur la façon de commander ces deux items y seront décrits.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Malgré une nature peu clémente…

J’ai pensé qu’un petit résumé de la
situation aux champs serait à propos,
vu toutes les mauvaises nouvelles que l’on entend dans les médias ces temps-ci. Grosso modo, malgré une nature peu clémente, les choses vont plutôt bien. Je vais vous faire l’énumération des légumes en péril tout de même : tombé au champ d’honneur, littéralement, le fragile concombre, qui n’a pu résister au mildiou. Il avait bien débuté mais les 3ième et 4ième plantations sont déjà en train de virer au brun et je ne vois aucun espoir de les ressusciter.

La tomate de champ commence aussi à jaunir dans les parties basses et d’ici quelques semaines, le plant entier sera affecté.
Ce n’est pas la fin du monde car j’ai quatre grands tunnels complets remplis de tomates (de champ, mais abritées) de tout genre et je suis confiant que vous en aurez à satiété dans vos paniers d’ici quelques semaines. Pour le moment, cependant, la météo n’est pas propice au mûrissement rapide des tomates et c’est pour cela que j’en mets de façon parcimonieuse dans les paniers en attendant un peu plus de soleil. Malgré tout, tenez bon, elles arrivent!

Deux autres légumes à soucis ont été
le brocoli et le chou-fleur.
Il a fallu tout faucher car là aussi les maladies fongiques ont laissé leur trace. Ces légumes n’aiment pas l’humidité et comme il faut aussi les protéger des altises avec des filets anti-insectes, la maladie s’est propagée avec encore plus de vigueur. Les oignons de conservation ont commencé à jaunir et plusieurs variétés sont déjà couchées. Cela veut dire qu’ils ne tiendront pas au champ jusqu’à la fin du mois d’août, date normale de récolte et qu’il faudra les sortir du champ dans deux semaines au plus tard. Les carottes et les betteraves se débrouillent assez bien même si leur feuillage laisse à désirer (on coupera les fanes dans les champs). 

Il reste une grande famille de légumes qui pourraient souffrir des conditions climatiques actuelles et ce sont les courges d’hiver
mais pour le moment, elles semblent tenir bon. Par contre, si la température continue comme cela, les courges feront comme tout le monde, jauniront, perdront les feuilles et la croissance des fruits sera un tant soit peu affectée. On va donc tous prier pour l’arrêt des pluies (et non le contraire) et espérer que ce mois d’août sera un peu plus ensoleillé. Ça commence mal vu qu’ils annoncent une semaine complète sous la grisaille…

Je vous brosse un tableau un peu gris de la situation mais
beaucoup de légumes profitent aussi de cet excès d’eau,
nos légumes feuilles en particulier mais aussi le maïs dont certaines variétés à venir ressemblent à des massues. Ceux qui sont avec notre ferme depuis longtemps se rappellent des combats épiques entre le maraîcher et le raton… Rien n’a changé, c’est encore un combat de tous les jours, s’assurer que les clôtures électriques fonctionnent bien, que le raton laveur n’a pas trouvé une faille quelque part car vous savez, cet animal est d’une intelligence sournoise…

Dans vos paniers, donc,
des courgettes bien sûr mais aussi des aubergines  à satiété. Pour une raison que je ne comprends pas, les plants nous en offrent à excès et je ne peux faire autrement que les partager avec vous. Ça ne remplace pas un concombre, mais un baba ganoush bien aillé, c’est très bon aussi. À une ou deux exceptions près, vous devriez y trouver du maïs, des tomates, un légume feuille, des fines herbes, poivrons verts ou carottes, des oignons frais et, dans la mesure du possible, du melon d’eau.

Au plaisir.

Festi’ail

On n’en a pas parlé la semaine dernière mais
je ne pouvais pas passer sous silence
la première récolte de groupe de la saison.

Je décris récolte de groupe comme une activité qui demande la participation de toutes les forces vives de la ferme, une activité pour laquelle il faut un engagement de tous, un sentiment d’urgence et une exécution quasi militaire. Je parle bien sûr de la récolte d’ail, légume prisé de presque tous, planté l’automne dernier et qui demande à être retiré des champs vers la fin juillet.

Les précipitations des dernières semaines
nous ont un peu inquiétés
car on ne savait pas si l’ail allait être affecté par une quelconque maladie fongique qui pourrait éventuellement hypothéquer son temps de conservation. Fausse peur : l’ail 2023 est très beau et rien n’indique qu’il ait souffert d’un excès d’humidité. Aussitôt sorti du champ, nous l’avons entreposé dans notre grande grange rouge, couché sur toute surface plane pouvant l’accommoder et il mûrit tranquillement au son des courants d’air de cette auguste bâtisse. Bientôt, nous vous enverrons une communication pour prendre vos commandes d’ail de conservation mais sachez que d’ici une semaine ou deux, le temps pour nous de le nettoyer et de le tailler, nous vous l’offrirons dans vos paniers.

Et en parlant de panier, celui-ci rentre pleinement dans le gros de l’été :
aubergine ou poivronstomates hâtives, melon cantaloup, haricots, courgettes, un légume feuille, oignons frais, possiblement du maïs s’il augmente sa teneur en sucre d’ici mercredi matin, et plus. Je veux aussi m’excuser pour la basse teneur en sucre du cantaloup.  On aurait voulu un fruit plus sucré mais juillet n’a pas été assez ensoleillé pour cela.  Le parfum est là mais pas le taux de Brix…On essaiera de faire mieux avec la pastèque qui s’en vient d’ici peu.

Au plaisir de vous retrouver.

Nature en furie

Alors que la semaine semble débuter
sur une envolée ensoleillée,

j’aimerais partager avec vous à quel point l’agriculture peut être affaire de malchance et bien sûr, de son contraire. Jeudi dernier, alors que je fauchais les allées entre les parcelles d’un de nos grands champs, voilà que surviennent du sud de gros nuages noirs qui assombrissent le ciel en un rien de temps.  D’un fond de l’air moîte et humide, les vents se sont levés apportant avec eux une fraîcheur que l’on aurait accueilli avec plaisir n’eut été la déflagration qui allait s’ensuivre. Voulant terminer ma fauche avant le déluge, j’ai accéléré la cadence pour accomplir cette tâche et s’assurer que tout le monde était à l’abri.

Et c’est là que l’aléatoire rentre en jeu :
ce qui aurait pu éclater en plein dans nos champs a plutôt jeté son dévolu sur la région voisine de Farhnam en sévissant particulièrement dans un couloir englobant la ferme de nos amis les Samson, nos fournisseurs de pommes de terre. Résultat : alors que nous nous en sortons indemnes, c’est la dévastation chez les Samson, des hectares d’oignons et de melons perdus, voire de grandes parcelles de pommes de terre, victimes d’une grêle grosse comme des ballons de golf selon les témoins. Devant de tels actes de la nature, il y a peu à dire, remercier la providence que la nature nous a épargné et avoir une pensée compatissante pour l’autre car on aurait aussi bien y passer.

Je suis heureux d’annoncer que lundi débutera
avec la récolte de l’ail 2023,
première grande récolte collective, celle où tu vas chercher la participation de toute l’équipe, sans quoi la tâche prendrait une éternité. Nous allons espérer un bel ail bien dodu même si j’appréhende des pertes plus élevées que d’habitude dues à l’humidité des dernières semaines. La surprise dans quelques heures…

Dans vos paniers cette semaine,
de la bette à carde ou du kale, des concombres, de la courgette, des carottes, des haricots, de l’oignon vert, du basilic et un ou deux légumes encore non déterminés.
Au plaisir de vous retrouver.

Point de bascule

Et si on disait que la méchante ondée de
jeudi dernier était le point de bascule
entre un été qui ne s’assumait pas et celui qui nous plonge directement dans les affres de juillet…Qu’est-ce qui me fait dire cela? Peut-être les tomates que je vois lentement mais sûrement rougir, les plants d’aubergine et de poivrons qui ont quasiment doublé de volume en une semaine, sans parler du maïs dont la hauteur m’empêche maintenant de contempler le champ de brassicacées lui faisant face.  La liste est longue de ces légumes qui faisaient du surplace en attendant les conditions gagnantes, les melons, les pastèques, les énormes buissons de courges d’hiver s’étalant enfin sur tout leur long, que de signes encourageants indiquant que l’été est bel et bien là.

Mais le signe le plus seyant est le bleuet,
perle bleue du Nord et dont on ne peut forcer la main.  Cueilli trop tôt, il sera suret, trop tard, pâteux.  On l’a appris à nos dépens une fois de plus cette année car même s’il semble virer vers un bleu profond, il faut toujours s’assurer que le sucre suive dans la foulée.  On le récoltera entre aujourd’hui et demain en espérant qu’il sera à votre goût.

Dans le panier, vous trouverez
 de la laitue, les premières carottes,  concombres et de la courgettes  à satiété, des haricots, du bleuet, du kale ou de la bette à carde, un mélange de fines herbes et un légume surprise encore à récolter.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Il pleut à boire debout

La semaine qui s’annonce n’augure rien de bon
pour la plupart des maraîchers.
 
Je rafraîchis votre mémoire en vous rappelant qu’il pleut de façon assez répétée depuis une quinzaine de jours et voilà que Dame nature en remet une autre couche, plus d’une centaine de millimètres d’ici demain et selon Environnement Canada, à l’exception de mercredi et samedi, ce sera averses, orages et pluie…

On va appeler cela un méchant irritant avec lequel il faudra vivre
et déjà aujourd’hui lundi, après avoir désherbé tous les recoins de nos serres et tunnels, il a fallu accepter l’évidence et récolter les légumes des paniers sous des pluies plus ou moins diluviennes.  Pourquoi remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui alors qu’on annonce à peu près les mêmes conditions météorologiques.  Irritant est bien sûr un euphémisme pour gadoue et inconfort mais aussi retard dans la plantation, le désherbage et autres travaux des champs.  Positivons un peu tout de même, il ne sera pas nécessaire d’irriguer les plants pendant une dizaine de jours au rythme où vont les choses.

Le panier de la semaine ne veut pas sortir de l’ornière printanière,
à l’exception du concombre et de la courgette  qui sont sur une pente de générosité ascendante.  Pour le concombre, c’est encore gérable mais pour la courgette, que nous sommes condamnés à récolter quelle que soit l’urgence du moment, il va falloir user de toute votre imagination pour la consommer.  C’est d’ailleurs pour cela que nous avons à votre disposition notre page de recettes et les différentes façons d’apprêter ce légume délicat…  Dans le panier, il y aura aussi de la laitue, les dernières fleurs d’ail, l’oignon vert, un pot-pourri de fines herbes au choix, les pommes de terre de chez Samson, un kale ou une bette à carde selon les points de livraison et une brassicacée surprise.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Un nouveau ‘look’

Je passe souvent devant des fermes dont les panneaux d’accueil me laissent perplexe,
pour ne pas dire autre chose.  C’est compliqué le processus de création d’un tel appel publicitaire, surtout quand tu veux t’économiser les services d’un vrai créateur.

Chez nous, on a dû s’y mettre à deux fois.
D’abord en demandant à notre ancien comptable, artiste à ses heures, de nous en sculpter un, à nos tous débuts.  J’avais beaucoup aimé son travail, les couleurs chaudes qu’il avait appliquées, mais l’usure du temps avait affecté le bois et en quelques années, il a fallu mettre cette pauvre enseigne au rancart.

Inspirés par Boileau, une autre fois sur le métier
nous avons remis notre ouvrage
,
en faisant appel cette fois ci à la technologie numérique et à l’aluminium.  On est bien sûr loin de la chaleur intime du bois, sa riche texture mais la vie est assez compliquée déjà et à chacun de choisir ses batailles. Celle de refaire un panneau au 5 ans ne nous enchantait pas vraiment. Cela dit, le résultat est tout à fait satisfaisant et les visiteurs de passage sauront enfin qui cultive ces champs…

Dans le panier cette semaine, une nouveauté,
le chou de printemps, un légume tout en fraîcheur à consommer en salade idéalement.  Autre nouveauté, les premiers oignons verts, odorants et bien croquants.  Nous poursuivrons aussi sur un mélange de feuillus, laitue romaine, chou frisé (kale) ou bette à cardebrocoli ou chou-fleurfenouil ou navets japonais, fleur d’ail, les premières courgettes et du basilic.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Déjà notre quatrième semaine de livraison!

Avec l’ouverture de nos étals de marché à partir de vendredi le 30 juin,
nous rappelons aux abonnés de marché (paniers bio et cartes Fidélité) que nous vous accueillerons à Jean-Talon et à Atwater à partir de ce weekend. Pour les abonnés aux paniers bio, votre premier panier de la saison de marché sera prêt le jour prévu (vendredi, samedi ou dimanche); pour les détenteurs de cartes prépayées, votre carte vous attendra dès vendredi au marché pour lequel vous vous êtes inscrits. 

Nous avons pensé faire de cette communication un petit retour sur des questions posées par plusieurs d’entre vous sur la meilleure façon de conserver les légumes dans vos réfrigérateurs. 
D’abord, il faut partir du principe que tout ce qui est entreposé à nu dans un frigo n’y durera pas longtemps, à cause de ses pouvoirs asséchants ou dessiccateurs.  Il faut donc conserver les légumes dans des contenants et utiliser le frigo comme une matriochka (poupée russe)…Et enfin, ne vous fiez pas aux capacités supposément conservatrices des tiroirs à légumes en bas du frigo; c’est un mythe qui perdure mais tellement fallacieux…

Commençons par les légumes feuilles
(laitue, chicorée, kale, bette à carde, etc.)
dont vous devez retirer le maximum d’eau et entreposer dans des bacs de type Tupperware, en verre ou en plastique.  Ainsi protégés, ces légumes dureront une bonne semaine voire plus, l’idée bien sûr étant de les consommer assez vite, avant l’arrivée de la prochaine fournée…

Il en est de même pour les légumes racines
(carottes, betteraves, navets, etc.)
qui, même s’ils arrivent dans vos paniers bien croquants, au contact de l’air et car ils respirent aussi, ramolliront en peu de temps.  De nouveau, utilisez des contenants de type Tupperware pour les protéger.  J’appliquerais la même approche pour les légumes bulbes (fenouil, chou-rave, etc.) ou les légumes-fleurs et légumes-fruits (chou-fleur, brocoli, courgette, concombre, aubergine, poivron, etc.).  Cela dit, un nombre restreint de ces légumes, tels l’ail ou les tomates, n’aiment pas le froid et il faut les laisser à l’air libre, sur le comptoir.

Reste le mystère des fines herbes qu’il faut
conserver selon l’humeur de chacune…
Le basilic et la coriandre ne se conservent pas; il faut les utiliser au plus vite.  La sauge, le persil, le thym se conservent plutôt bien en autant qu’ils soient bien entreposés dans des contenants comme pour les légumes racines.

Voilà pour un début, le fil conducteur étant
de ne laisser aucun des légumes mentionnés ci-haut à nu dans un réfrigérateur.


Sur ce, voici le contenu du panier de
cette semaine

et au plaisir de vous retrouver tous.

Panier no. 4
Brocoli

Chicorée
Chou frisé (kale)
Chou-rave
Épinards
Fenouil
Fleur d’ail
Laitue rouge
Laitue verte

Eau et sol(s)

Un vrai déluge s’est abattu sur la ferme vendredi dernier, comme on n’avait pas vu depuis longtemps. Il a fallu quelques heures pour inonder tous nos champs et remplir notre étang principal nourri habituellement par une source souterraine mais aussi par le déversement de plusieurs drains provenant de différentes parties de nos terres. C’est en général un joli problème, nous le répètent ceux qui sont souvent en déficit hydrique, mes amis de l’Outaouais par exemple, à qui je me plaignais des effets collatéraux de ces pluies torrentielles. 

Pour faire court, on va diviser les sols
entre ceux qui absorbent l’eau à la vitesse de l’éclair et s’en débarrassent en quelques heures et ceux qui agissent comme des éponges et la thésaurisent pour les jours difficiles.  Nous faisons partie de ces chanceux qui, effectivement, possèdent une terre généreuse en nutriments et en capacité d’engranger les eaux de pluie et de les distiller au compte-goutte quand ‘la bise sera venue’…  Le seul hic est qu’il faut s’armer de patience avant de pouvoir réintégrer les champs ou d’y faire passer un tracteur.  À chacun sa peine, me plais-je à répéter à ces mêmes amis Gatinois…

Un panier somme toute feuillu cette semaine mais avec une touche de couleur,
gracieuseté de mon ami Mathieu des Jardins Diversibio, en l’occurrence la belle fraise du Québec.  Débute aussi le cycle de la fleur d’ail que nous récolterons demain aux aurores.  Une autre nouveauté, une petite moutarde à déguster en mélange en salade ou dans un potage.  Pour le reste, ce seront des valeurs sûres, garantes de la santé de votre transit intestinal, des laitues, des épinards, de la bette à carde, le retour de la coriandre et plus.

We look forward to seeing you all again.

Temps variable

S’adapter, c’est le mot d’ordre en agriculture,
accepter simplement que c’est la nature qui dicte le déroulement de nos activités quotidiennes.  Cette semaine en est un cas patent.  Toujours avec la collaboration aléatoire d’Environnement Canada dont on scrute les mises à jour de façon compulsive, on planifie nos journées, notre semaine, notre jour de repos.

Nous savons déjà que la semaine à venir sera morose – averses, grisaille et occasionnellement quelques percées ensoleillées pour le baume sur le cœur.  Pas de quoi réjouir ce maraîcher pour qui chaque journée de pluie devrait être suivie par trois jours de beau temps.  Mais ça, c’est le monde idéal, le monde tel qu’on le voudrait et pas nécessairement comment il se présente à nous, surprises et consternation assez souvent.

Je caricature,
car même quand Dame nature nous joue des tours, elle sait aussi alléger nos déboires par des moments de paisible bonheur, une éclaircie ici, un ciel bleu là-bas, des vents libérateurs, des moments d’épiphanie.

Dans vos paniers encore assez verts,
nous tâcherons de ne pas vous ensevelir sous la feuille.  Il y en aura bien sûr mais d’un autre genre, kale ou bette à carde, escarole, laitues de couleur, épinardsbasilicchou-ravepomme de terre de nos amis de la Ferme Samson & fils, betteraves ou navets et plus.

We look forward to seeing you all again.

Et c’est parti !

Cette note marque le lancement de la saison de livraison de paniers bio 2023 ! 
Que de surprises nous a réservé le dernier mois!  Quatre gels sérieux, de la froidure et la première canicule de la saison.  Nous avons fait le nécessaire pour sauver les meubles mais il a fallu une débauche d’énergie hors de l’ordinaire pour installer nos bâches protectrices, les enlever durant les journées propices pour laisser nos plants respirer et les remettre aussitôt un risque de gel annoncé par le temple de la météo changeante, notre cher Environnement Canada.  Grosso modo, les plants ont survécu à ces gels répétitifs même si on s’attend à un ralentissement de la croissance pour certains d’entre eux et une récolte un peu plus tardive pour d’autres légumes.

Et que dire de cette canicule qui si au début avait mis un baume sur les pauvres plants ballotés par la froidure, a tout de même compliqué la vie de ce maraîcher qui a dû rationner les irrigations (et ménager des étangs d’irrigation qui doivent tout de même fournir de l’eau une saison entière) et s’assurer que tout le monde en ait suffisamment jusqu’à la prochaine pluie.

Les paniers seront verts ces premières semaines,
bien des feuilles de tous genres mais aussi quelques légumes racines.  Il faudra ajuster un tant soit peu vos recettes afin de vous assurer de passer à travers de très beaux légumes feuilles de saison.  Dans le panier, cette semaine, il y aura bok choibetteraves, coriandre, épinardslaituesnavets japonais,  pousses (de tournesol) et roquette.

Je rappelle à nos nouveaux abonnés qu’il faut amener avec vous des sacs à provision dans lesquels vous transférerez vos légumes car nous repartons avec nos paniers.  

Aux quelques retardataires qui ne se seraient pas encore abonnés :
il n’est pas trop tard pour vous inscrire, nous avons encore de la place !

Augmenter la cadence

Un mois déjà depuis notre dernière missive et que d’eau sous les ponts, littéralement diraient certains.  La production des semis bat son plein, à tel point d’ailleurs qu’il a fallu rogner dans la petite extension que nous avions bâtie pour entreposer le trop plein de plants.  Une de nos serres froides est déjà entièrement remplie (épinards, laitues, betteraves, coriandre…), les deux autres le seront dans la semaine à venir.  Rien de surprenant avec cela étant donné que nous avions justifié leur construction afin de ne pas être soumis aux aléas de la météo, plutôt erratique ces temps-ci.  

Si pendant quelques jours, nous avions cru que l’été allait s’installer pour de bon, nous avons vite déchanté, la froidure et les pluies étant revenues en force.  C’est d’ailleurs ainsi que débutera le mois de mai.  À tout malheur climatique quelque chose de bon, nous avons trouvé le temps de tailler nos cassissiers et notre bleuetière, tous sur le point de débourrer.

Il ne reste plus que six semaines avant le début des livraisons des paniers
dans les trois points de chute des quartiers…
Au plaisir de vous retrouver tous cet été.

Rituel des semis

L’ouverture de la serre à semis relève du rituel,
quelques gestes posés ici et là qui ne dérogent pas, que l’on répète année après année, toujours avec ce petit sentiment d’inquiétude qu’après un hiver trop long, que la fournaise ne partira pas ou que l’arrivée d’eau sera bloquée par un quelconque glaçon.  Et heureusement, la fournaise est bien partie, mais oui, il a fallu une heure ou deux d’un va et vient entre le puits et la serre pour déloger l’intrus et réinstaller l’eau d’arrosage dans la serre.

On croirait qu’après 14 ans, ce rituel serait bien établi,
qu’il serait seconde nature, que l’acte de semer me viendrait aussi naturellement que celui de respirer. Eh bien non, l’hiver a effacé les automatismes, relégué aux oubliettes certains savoir-faire et les premières pincées de semences de poireaux que l’on saupoudre dans les lignes tracées des plateaux relèvent plutôt de l’à peu près voire de l’aléatoire.  Cela ne dure que quelques moments, bien sûr, le temps de reprendre le fil du temps, de se remémorer la véritable gestuelle et par miracle, les choses se replacent, les pincées sont plus précises et les plateaux de semis commencent à s’empiler dans l’ordre et l’efficacité.

Et là, je peux dire que la saison des semis est bel et bien partie…
Au plaisir de vous retrouver tous cet été.

Nouvelle année, nouvelle saison

Même si on annonce un petit pic de froid pour cette fin de semaine, il est temps pour nous de changer de registre, d’imaginer le retour du printemps et de lancer en grandes pompes la 14ième saison estivale des Jardins d’Arlington. Nous avons déjà reçu nos semences (toujours un moment de délectation), complété notre plan de cultures et de rotation (un vrai exercice d’origami) et attendons le retour d’un temps un peu plus clément pour travailler sur certains accessoires ou machineries agricoles. Qu’à cela ne tienne, c’est avec plaisir et une bonne dose d’anticipation que nous vous invitons à vous inscrire aux paniers bio de la saison 2023.

La saison des paniers débutera le mercredi 7 juin et, dépendamment de vos points de livraison, se conclura officiellement le dimanche 5 novembre. 
Il y aura toujours la possibilité de choisir entre le petit panier (31$ par semaine, pour 1 à 2 adultes) et le format familial (42$, pour 3+ personnes) et dans nos marchés Jean Talon et Atwater, vous pourrez aussi choisir entre le panier bio pré-monté et la carte prépayée ‘Fidélité’ qui vous permet de choisir vos légumes sur nos étals (tout solde non-utilisé est rapporté à l’année suivante). Vous connaissez déjà notre flexibilité quant au nombre de semaines de vacances que vous pouvez vous octroyer en autant que vous récupériez vos paniers manqués en amont ou en aval de ces vacances (ou identifiez quelqu’un qui peut prendre le relais en votre absence).

L’hiver ayant été assez clément cette année, nous avons bon espoir de pouvoir vous offrir plusieurs semaines de bleuets bio dans les paniers. Cela n’a pas été possible l’été dernier à cause des grands froids de janvier 2022, catastrophiques pour les bourgeons sur les branches. Je ne ferai pas un inventaire de tous les légumes que vous aurez périodiquement dans vos paniers et que vous trouverez sur nos étals, mais sachez que nous poursuivrons notre découverte de ces délicieux légumes feuilles de la cuisine asiatique. J’aimerais aussi porter une attention particulière au panais et au céleri rave, deux légumes qui nous ont donné du fil à retordre ces dernières années. Autrement, nous salivons déjà à l’idée de toute cette fraicheur que nous inclurons dans les paniers, concombres, tomates, poivrons, aubergines, laitues, poireaux, courgettes, et j’en passe.

Nous vous rappelons que les pains bio du Capitaine Levain seront aussi de retour dans nos points de livraison en quartier et à la ferme. Pour vous inscrire à ce programme, on vous invite à regarder les liens offerts sur notre page d’inscription et les utiliser pour vous inscrire directement avec eux. Ce sont des pains (levain) d’une qualité exceptionnelle et c’est un plaisir pour nous de vous les offrir dans nos points de livraison.

* NB: Malheureusement, les pains ne sont pas disponibles dans nos kiosques de marché

Nous vous attendons nombreux et au plaisir de vous retrouver tous cet été.

Toujours à la course

Comment finit une saison aux Jardins d’Arlington?
Eh bien, toujours à la course… Au moment où j’écris ces lignes, le soleil est radieux, le vent léger, la lumière exquise. Même si de grosses averses ont traversé nos champs au cours de la nuit, le mot d’ordre est le ramassage de tout ce qui ressemble de loin ou de près à un organisme comestible, les derniers légumes racines, des légumes feuilles en tout genre.  On sait qu’il y a assez de produits pour compléter nos paniers mais on ne sait pas encore tout à fait qui aura quoi.

On me demande souvent ce que l’on fait avec tous les légumes qui restent au champ une fois la saison terminée
et je réponds que c’est une situation bien rare, à l’exception des oignons qui, depuis l’introduction du goutte à goutte, sont pléthore, à l’instar de la multiplication des pains…

À l’orée de cette saison, il est trop tôt
d’en faire le post-mortem

mais il n’est jamais trop tard pour vous dire que c’est toujours un plaisir de vous retrouver aux points de livraison, échanger avec vous sur les légumes et bien d’autres sujets. La formule du panier bio n’est peut-être pas l’expression la plus éclatante de la liberté de choix, un sujet bien à la mode ces temps-ci, mais c’est l’outil idéal pour le rapprochement entre un producteur et ses abonnés. Et c’est pour cela que nous continuerons toujours de l’offrir, en s’assurant bien sûr que la qualité et la diversité soient toujours au rendez-vous. Ceci dit, il est temps pour nous de prendre un repos (bien mérité), s’éloigner un tant soit peu des affaires de la ferme, pour vous revenir l’été prochain pimpants et dispos. Nous n’enverrons pas de sondage de satisfaction cette année mais nous sommes toujours ouverts à vos commentaires et suggestions afin d’améliorer notre offre.

Sur ce, nous vous souhaitons un bel hiver en espérant
vous retrouver nombreux le printemps prochain.

Une certaine nostalgie

Il y a un petit air de fin de saison à la ferme,
celui qui nous rend nostalgique de l’été qui nous a vraiment quitté, laissant place à un automne bien enraciné maintenant. Cela se sent dans l’air frais que nous respirons en longeant les platebandes éparses, en marchant dans les entre-rangs toujours humides, voire même dans l’entrepôt qui ne réussit plus à accumuler la chaleur des mi-journées. 

Ce petit air de fin de saison se reflète aussi dans les yeux de nos derniers employés
qui comptent les jours avant leur départ pour des contrées infiniment plus chaudes. Et nous aussi, nous l’attendons de pied ferme, la conclusion de la saison 2022, afin d’en faire son post-mortem, de l’examiner sous toutes ses coutures et de la repartir de plus belle quand les hirondelles seront là.

Mais vous vous en doutez que nous l’attendons surtout pour arrêter net l’intensité de ce travail,
faire le vide et commencer à vaquer à des affaires qui nous auront éludé des mois durant, le retour à une certaine sociabilité, le plaisir de pouvoir enfin se caler dans un fauteuil et lire à tête reposée, entreprendre un voyage ici et là, bref, des activités que le travail de la ferme nous interdit durant le haut de la saison.

Revenons à nos paniers
qui seront encore lourds cette semaine,
chou, courges d’hivercarottes ou choux-raves, poireaux, pommes de terre, un légume feuille, des échalotes françaises et plus.
En espérant que vous avez eu un Joyeux Halloween et au plaisir de vous retrouver tous.

Quand la fin arrive

Ça sent la Coupe, dira le maraîcher,
sachant que la saison arrive à sa fin et qu’il ne reste que deux ou trois petites semaines
pour récolter les derniers légumes au champ, nettoyer l’entrepôt et dire adieu à la mouture 2022. À ces hauteurs ci, ce qui n’a pas poussé ne poussera pas, les parcelles sans engrais verts resteront telles quelles et notre énergie devra se concentrer sur des travaux difficiles à faire durant le fort de l’été mais pour lesquels les quelques heures de liberté que l’automne nous distille seront toujours appréciées.

Je ne parle même pas des tunnels que nous devons démonter dans le courant
de la semaine ou des quelques filets qui traînent encore dans les champs.

Non, je pense surtout à la dalle de béton de l’extension d’entrepôt que nous planifions depuis belle lurette et qui pourrait bien être coulée ces prochains jours. Je pense aussi au démontage des espaces d’hébergement de notre vieux et fou projet Aventure sur paille, projet que nous avions mené à bon port après maints efforts, il y a quelques années de cela, mais qui a été mis au rencart aussitôt les marchés publics investis.

Dans les paniers cette semaine, c’est le retour de la citrouille, Halloween oblige, à décorer d’abord et à consommer ensuite.
Étant donné la variabilité de croissance de certains légumes feuilles, ils varieront selon les points de chute et leur énumération serait un peu prématurée en ce lundi. J’espère que vous ne nous en tiendrez pas rigueur. Oignons, pommes de terre, radis et/ou topinambours surtout, mais d’autre légumes d’automne aussi, complèteront cette liste.
Au plaisir de vous retrouver tous.

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