On a tout rangé, les tracteurs, les outils de travail, les toiles géotextiles. Ceux qu’il fallait vraiment protéger des rigueurs de l’hiver, on les a entreposé dans les granges et les serres. Le reste, ils se débrouilleront tout seuls, la ferme n’ayant pas assez de bâtiments fermés pour toute la machinerie que l’on a empilé au fil des ans. Je ne ferai pas d’envolée sur le pourquoi du comment mais le constat doit être fait, l’agriculteur, plus que quiconque, est un thésaurisateur, une machine à accumuler ferraille et bois, filets et écrous. C’est plus fort que lui car ‘on ne sait jamais’, un jamais qui selon mon expérience n’arrive presque jamais. Mais il faudra bien que je construise un abri pour cette machinerie délaissée, un projet pour 2017 très probablement…
À défaut de pouvoir profiter des boisés avoisinants durant la saison estivale, faute de temps bien sûr, ce fermier attend impatiemment les premières véritables chutes de neige pour escalader les superbes pentes des Monts Sutton. C’est donc chose faite, photos à l’appui et je peux vous assurer que pour quiconque moyennement en forme et n’ayant pas froid aux yeux, l’exercice en vaut la chandelle. Si aux premiers abords, les feuillus ne payent de mine, chétifs mais longs qu’ils sont, le paysage se transforme très vite pour laisser place à des conifères d’une autre époque, chargés de neige que seul le poids d’une pluie verglaçante arrive à déloger. C’est dans cet état que nous avons retrouvé la forêt hier, arbres emprisonnés dans une couverture de glace, sentiers défoncés par la démarche appuyée des randonneurs de passage, vision féérique sublimant le froid perçant. Que de plaisir à venir en tout cas, l’hiver est bel et bien installé.
Les Jardins d’Arlington vous souhaitent un bel hiver ainsi que santé et prospérité pour 2017. Au plaisir de vous retrouver au printemps.