Une autre saison qui prend fin

Et c’est ainsi que finit cette saison, dans un beau mélange
de petite pluie et d’échappées ensoleillées.
On l’annonce plutôt froide, cette semaine, mais cela importe peu car tout a été rangé, caché, remis à sa place, à la ferme.  Voilà d’ailleurs à quoi peut ressembler une serre froide chez nous, à une tentative de tableau d’Yves Klein, pour qui le blanc pouvait se décliner sur plusieurs teintes.

Nous profitons donc de cette dernière communication pour vous remercier
de nous avoir soutenu durant toute cette saison et d’en avoir partagé avec nous les hauts et les bas.  Nous vous souhaitons un bel hiver bien enneigé (il faut), plein de belles surprises.  Quant à nous, ce sera repos, repos et repos, pour un nouveau départ en mars prochain.
Merci encore pour tout.

Crédit photo: Danang Setyo Nugroho

Le dernier panier est résolument racines :
pommes de terre
, oignons, betteravescarottes, autres racines diverses et courges.

À très bientôt.

Cherche engrais verts

C’est triste Orly, le dimanche, disait Brel
dans une de ses dernières chansons
et j’aimerais en dire autant sur l’impression que me laissent les champs au cours de ma rituelle marche du lundi matin. Il aurait fallu un ciel bleu et un soleil pétant pour effacer les volutes de cette impression mais ce n’est pas ce que la météo a décidé pour débuter la semaine. J’ai donc fait un tour des champs sommaire pour vérifier la levée des récents engrais verts que les derniers froids semblent avoir arrêtée net. J’ai toujours espoir que novembre sera encore clément et qu’ils montreront le bout de leur nez éventuellement.

Ceci dit, il reste quelques légumes feuilles dans les champs,
protégés contre les froids par des filets lourds mais eux aussi demandent leur retrait urgent des champs. Dernière activité agronomique importante, la couverture de la plantation d’ail avec de la paille afin de la protéger des froids de l’hiver mais aussi de la mauvaise herbe qui surgira dans les premiers jours du printemps prochain.

Et je ne peux conclure cette communication sans vous informer de
l’agitation qui sévit aux abords des boisés
alors que nous sommes à quelques jours de la saison de la chasse aux chevreuils, agitation dont je peux témoigner l’ampleur au vu de la cache qu’ont construit mes propres enfants pour ladite activité. À Rome, vivons comme les Romains…

J’aimerais enfin saluer les abonnés des marchés Jean-Talon et Atwater
dont c’est la dernière semaine,
tant pour les paniers que pour les cartes fidélité.  Un grand merci pour nous avoir soutenu durant tout cet été et nos souhaits pour un bel hiver plein de neige.  Au plaisir de vous retrouver la saison prochaine.

Moins de feuilles dans les paniers cette semaine
et plus de légumes racines :

il y aura des courges variées, des betteraves, des carottes, des pommes de terre, des oignons, des radis d’hiver et du kale.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Sous zéro

Ils annonçaient un bon -10 degrés Celsius pour hier soir
et même si nous ne l’avons pas atteint, les champs étaient blancs de givre ce matin et craquants à souhait. J’étais inquiet pour mes légumes feuilles que nous avions protégés avec des filets mais on ne peut pas trop s’amuser avec la nature car au-delà d’une certaine température, rares sont les plantes qui arrivent à affronter des gels aussi forts. Ce sont donc plusieurs variétés de légumes feuilles (verdure asiatique, laitue, bette à carde, etc.) que nous allons récolter au cours de deux prochains jours et entreposer dans nos chambres froides.

Je suis aussi soulagé de savoir
que la totalité des champs que nous voulions préparer pour l’hiver l’ont été grâce au beau temps de la semaine dernière. Je suis dubitatif par contre, vu la froideur ambiante, de voir ces derniers engrais verts surgir du sol mais qui sait, un autre redoux pourrait leur donner la chance de germer et à tout le moins développer une masse racinaire suffisante pour retenir lesdits sols – une des raisons d’être, après tout, d’un engrais vert.

Dans les paniers,
vous aurez des courges, des légumes feuilles variés et des légumes racines, le tout servi de façon aléatoire.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Redoux

Serait-ce un ‘redoux automnal’ que la météo nous concocte cette semaine? Il semblerait que oui.
Le maraîcher a remis ses shorts et va, une dernière fois probablement, faire vrombir son gros tracteur dans certains champs agréablement secs à ce moment de la saison. Rien de trop sérieux, tout juste un petit nettoyage des champs, un peu comme si on passait le balai dans une maison poussiéreuse…

Les corvées de fin de saison se succèdent.
Le haut fait de notre weekend a été la fin de la plantation de l’ail de l’an prochain, un travail qui demande la collaboration de la météo et une patience à toute épreuve, car c’est long planter 20 000 gousses d’ail…Mais ça s’est bien passé et sous l’œil radieux du soleil. Il ne restera plus que d’étaler de la paille dans la parcelle d’ail et ce dernier sera prêt à affronter les rigueurs de l’hiver.

Dans le panier, cette semaine, le topinambour est de retour.
C’est un légume qui mérite d’être essayé. Faites-le sauter à la poêle ou rôtir au four et surtout ne vous cassez pas la tête à l’éplucher. Un petit mot aussi sur la courge de la semaine qui sera encore la butternut ou musquée que je dois mettre à nouveau dans les paniers maintenant au risque de la perdre si elle reste trop longtemps dans l’entrepôt. La saison a été difficile pour les courges en général à cause des grosses pluies de juillet : elles ne se gardent pas aussi longtemps que d’habitude. Celles que vous aurez dans les paniers seront un peu tachées mais leur chair sera toujours aussi délicieuse. Faites-en des potages ou congelez-les en purée dès que vous pourrez. Et pour compléter les paniers, il y aura aussi des carottes, des radis, du céleri-rave ou du bok choi, des poireaux, des légumes feuilles variées et plus.

Au plaisir de se retrouver.

Premier gel d’automne

La promenade aux champs hier, lundi de l’Action de grâce, sous quelques gouttes de pluie, m’a permis de confirmer que nous avons bel et bien vécu le premier gel de l’automne. 
Je n’y croyais pas même si Environnement Canada avait averti que cela pourrait être une possibilité.  Comment sait-on qu’il a gelé dans cette palette difforme de plantes plus ou moins vertes? Les touches noirâtres de certaines mauvaises herbes, le galinsoga en premier suivi d’autres plantes, qui bien qu’encore vivantes pâlissent sous les différentes teintes d’ocre.  Si pour certains, le paysage en est un de désolation, pour ce maraîcher, c’est un soupir de soulagement qui se dégage, la certitude que la fin est proche et que la nature enclenchera pour moi la disparition de ce que l’être humain n’a pas réussi à éradiquer durant ces longs mois d’été.  Et puis, il faut voir le bon côté des gels, l’augmentation du taux de sucre dans nos racines, le renforcement du feuillage de nos légumes feuilles et… le retour du pantalon. Ceci dit, ne boudons pas notre plaisir, le mercure remonterait dans les 20 degrés ce weekend…

Le panier est résolument automnal cette semaine :
la musquée (ou butternut), le rutabaga, la carotte, de la laitue, un kale ou une verdure asiatique, du chou chinois, du poireau, et si la taille le permet, les premiers topinambours.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Visite agricole

Ils étaient une dizaine à nous visiter à la ferme cet après-midi.
Des agronomes mais aussi des fermiers maraîchers, tous intéressés par certaines de nos pratiques agricoles, en particulier liées à la fertilisation des légumes dans nos serres froides.

Voyez-vous, il est difficile de faire des engrais verts dans des serres,
l’espace ne s’y prête pas, les besoins en eau sont élevés et leur destruction laborieuse. Alors, pour fertiliser ses légumes de serre, on utilise des composts qui, sur le moyen terme, augmentent inexorablement le phosphore dans ces sols. Un peu de phosphore, c’est bien mais trop, il devient poison. Nous avons donc décidé de faire partie d’un projet dont le propos est de remplacer les composts par des engrais verts déportés, c’est-à-dire extraits de nos propres champs de foin et épandus sur des rangs de tomates cultivés en serre froide.

Et aujourd’hui ils sont venus, ont creusé des trous ici et là, humé les sols, palpé le foin déporté
et m’ont regardé droit dans les yeux en me suggérant mille conseils sur comment faire mieux la prochaine fois…
Blague à part, l’expérience est très intéressante, certainement prometteuse pour ceux qui veulent se distancier des composts riches en phosphore. Mais, comme 13 fois sur le métier il faut remettre son ouvrage, ce n’est que sur le long terme que les résultats vont commencer à paraitre. Car, c’est le temps qu’il faut pour qu’un sol se libère du crack qu’a été un compost et qu’il recrée sa propre fertilité par des apports nouveaux, le foin dans ce cas-ci, mais des légumineuses aussi. Bref, des années de plaisir et d’expérimentation en perspective.

Le panier de cette semaine tentera de répondre aux exigences de l’Action de Grâce :
chou ou chou chinoiscarottespommes de terre, courges variées, poireaux, un potpourri de légumes feuilles variant d’un point de chute à un autre, des fines herbes variées et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Ciels bleus et chauds

Environnement Canada annonce une semaine sous le signe de ciels bleus et chauds.
Tant mieux.

Je vous informe donc que nous ferons les livraisons des commandes d’ail aux points de chute mercredi et jeudi et nous invitons les abonnés des marchés à venir chercher les leurs en fin de semaine aussi.  Nous vous expliquerons comment les entreposer à la maison et pour ce qui est du paiement, nous viendrons avec nos machines Interac mais acceptons l’argent comptant tout aussi bien (somme exacte si possible).

Et comme nous entrons dans le mois d’octobre,
j’aimerais vous rappeler qu’il ne reste plus que 7 semaines de livraisons pour les abonnés de Montréal Ouest, Ville Mont Royal et Westmount (6 pour les abonnés des marchés Jean Talon et Atwater) et qu’il serait judicieux de votre part de commencer à doubler vos paniers vacances si ce n’est déjà fait.  Je suggère, si possible, de les doubler au deux semaines, afin de mieux planifier la consommation et l’entreposage des légumes.

Et en parlant de légumes, voilà ce que nous
annonçons dans vos paniers :
la courge delicata, une dernière tournée de cerises de terre, des carottes pour les abonnés du mercredi (un autre légume pour les autres jours), une nouvelle  salve de poivrons de couleur, les dernières tomates italiennes, du poireau, des légumes feuilles variés et très possiblement des haricots.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Couleurs d’automne

S’il fallait un avertissement que l’automne était bien parmi nous,
je l’ai eu ce matin en parcourant les divers champs de la ferme.
On ne parle pas de désolation, loin de là, mais un changement dans la couleur des pâturages et de nos plantes pérennes indique clairement que nous nous sommes subrepticement glissés dans la dernière partie de la saison. La panoplie des ocres s’étale à nos yeux et on ne peut plus parler de vert pétant : disons plutôt morne.

Autre signe qui ne ment pas, les moissonneuses-batteuses de nos confrères
des grandes cultures qui l’ont eu facile ces dernières semaines
et qui ont débuté leurs récoltes de soya et de foin dans des conditions radieuses. Finalement, il ne manquerait qu’un peu de pluie dans des conditions frisquettes pour confirmer une fois pour toutes le passage à cette nouvelle réalité et on annoncerait cela pour la réception de vos paniers ces prochains jours…

Le panier ne sera pas encore totalement automnal par contre :
haricots, oignons, courge poivréecarottespoivronstomates, coriandre, radis et une couple de légumes feuilles non encore déterminés. Nous voulions débuter la livraison des commandes d’ail cette semaine mais la météo annonce deux jours de pluie qui pourraient compliquer la livraison aux points de chute. On remet cela à la semaine prochaine.

Au plaisir de vous retrouver tous.

L’été?

Je ne sais que penser de ces températures estivales
si ce n’est qu’on a décidé d’installer nos gicleurs aujourd’hui, que nous avions remisés dans notre grange rouge il y a déjà belle lurette. Il fallait bien vu que l’on vit la séquence sèche la plus intense et la plus prolongée de cet été en dents de scie. Je ne me plains pas car cette chaleur va donner un coup de pouce aux légumes déjà en champs et en particulier ceux plantés tout récemment mais l’eau est source de vie et sans elle, les plantules vont juste poireauter dans leurs espaces, en attendant que la nature leur soit compatissante. Comme on n’annonce aucun nuage dans les cieux avant la fin de septembre, prenons les grands moyens et sollicitons nos étangs qui ont peu fonctionné cet été d’ailleurs.

Le beau temps nous donne aussi la latitude de nettoyer nos champs sans trop d’urgence
et de continuer de semer nos engrais verts.  Bref, la semaine sera occupée mais le niveau d’intensité commence à baisser et ce maraîcher en est tout à fait soulagé…

Dans les paniers, il reste peu de souvenirs estivaux,
les poivrons possiblement, mais même là, les plants commencent à se fatiguer.  Je suis heureux par contre de vous offrir du céleri-rave, légume capricieux, gourmand en fertilité et eau mais qui semble avoir aimé son emplacement cette année.  Le poireau est de retour et la courge de la semaine sera la musquée, mieux connue sous son nom anglais, la butternut.  Il y aura aussi une couple de légumes feuilles, laitue et kale, et j’aimerais faire une dernière récolte de tomatillos afin de libérer ces espaces et les préparer pour l’hiver.  On complètera le panier avec un ou deux légumes racines non encore identifiés.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Fragments littéraires

N’allez pas croire que j’ai le temps de lire durant l’été
mais il m’arrive de tomber, gracieuseté des internets, sur un texte, un fragment de littérature, souvent rattaché au monde dans lequel je me meus, qui attire ma curiosité ou qui m’emballe carrément. Et cette fois ci, c’est la découverte d’une nouvelle de Dostoïevski que je ne connaissais pas mais dont la thématique ne m’a aucunement surprise considérant la place que ce cher Fédor va lui attribuer dans plusieurs de ses romans. Je parle du moujik, l’emblématique paysan russe : la nouvelle s’Intitule Le moujik Marey, publiée en janvier 1876 dans Journal d’un écrivain

Dostoïevski se range complétement
comme un défenseur assidu de
cette classe sociale (qu’il idéalise un peu trop…),
 lui qui a été un grand critique du tsarisme et du servage et qui l’a payé cher en ayant gouté aux plaisirs du goulag pendant plusieurs années. Le débat sur le personnage du moujik est d’ailleurs fondamental dans cette littérature et Tolstoi, Gogol voire Tchekov l’ont aussi soit encensé ou maudit dans leurs propres œuvres.

Je ne dirai rien sur la place des paysans russes dans l’histoire de l’union soviétique durant le 20ième siècle,
eux qui ont été la source de bien des ‘tiraillements’ entre ceux qui les considéraient comme les fers de lance de la révolution bolchévique ou ceux qui les voyaient comme des reliques de l’ancien régime. Sujet fascinant, à étudier en plus de profondeur durant nos longues soirées d’hiver…

Dans les paniers, cette semaine, une fin d’été
et un début d’automne :
le retour de la courge spaghettini que je ne peux laisser indéfiniment dans nos bennes car de nature fragile, du fenouil, une sélection de solanacées (tomatespoivronsaubergines) qui différera entre les points de chute, le début des verdures asiatiques (des moutardes très probablement), de l’ail et un ou deux légumes non encore répertoriés. Nous compléterons cette semaine la livraison des commandes de tomates italiennes et à compter de la semaine prochaine ou celle d’après, nous débuterons la livraison des commandes d’ail.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Journées fraîches

La semaine débute fraîchement et nos activités suivent le pas.
Nettoyage des champs déjà récoltés, récolte primesautière des courges d’hiver même si je sais que le processus s’étalera jusqu’à la mi-septembre, et surtout une fixation sur la plantation d’une autre grande fournée de légumes feuilles encore retardée par des pluies sporadiques quoique généreuses, remettant aux calendes grecques une activité qui a besoin d’être accomplie de façon systématique. On annonce beau jusqu’à samedi; les plants seront certainement aux champs d’ici là.

Je prie aussi afin que des vents non trop violents se lèvent ces jours-ci afin d’aider à l’assèchement des sols
car une autre activité de fin de saison m’attend impérativement, la fin de mes semis d’engrais verts. J’en parle, j’en parle mais la nature nous joue toujours des tours et les pluies des dernières semaines ont retardé cette activité combien importante pour la santé de nos sols. La fenêtre est courte, deux semaines maximum, car aucun semis au-delà du 15 septembre n’apportera son pesant de matière organique.
Prions.

Le panier de cette semaine sera
similaire au précédent
car les solanacées sont encore généreuses
même si je commence à noter un début de fatigue.
Nous éprouvons aussi un trou dans les légumes feuilles, les laitues prenant leur temps pour arriver à maturité. Nouveauté de la semaine, le potimarron que nous venons tout juste de récolter. Vous trouverez aussi de l’aubergine, des poivrons, des courges d’été, des carottes, des oignons, de la tomate et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Activités automnales

Nous avons fait des choses bien automnales en ce début de semaine,
en particulier récolter nos premières courges d’hiver, la spaghettini, que vous devrez d’ailleurs voir dans vos paniers. Les plants commençaient à jaunir et cela est un clair signe qu’il faut retirer les fruits des champs. Nous avons aussi pensé que vous apprécierez les petits poireaux d’été, que nous appelons poireaux ‘vinaigrette’. Comme son nom l’indique, une cuisson à la vapeur et une bonne vinaigrette bien aillée devraient les sublimer, pour reprendre ce terme bien galvaudé dans les émissions culinaires de certaines chaînes hexagonales… 

Pour compléter ces légumes, vous devriez avoir dans vos paniers les légumes suivants :
aubergine, poivroncourgette, tomateail, une brassicacée, des fines herbes variées – en plus des deux compères cités plus haut.

Mais là n’est pas le propos principal de cette communication :
c’est le temps des cannages de tomates italiennes et de la répartition de notre récolte d’ail et je lance ainsi la saison des commandes.

TOMATES ITALIENNES
(dans les faits, la Granadero,
une tomate espagnole de type Roma)
Nous comptons commencer les livraisons des commandes de tomates italiennes à partir de cette semaine – les tomates mûrissent vite! – et passer aux livraisons d’ail à partir de la mi-septembre.

AIL DE CONSERVATION
Placez vos commandes dès maintenant et l’ail vous sera livré une fois celles des tomates complétées, c’est-à-dire à compter de la mi-septembre, environ. Notre ail ‘Music’ est disponible à la livre ou au kilogramme.

CONSIGNES
Nous n’avons pas grand-chose à dire sur la façon dont vous apprêterez les tomates,
les techniques étant multiples, allant du blanchiment plus complexe à la congélation simple et directe. Nous pouvons affirmer par contre que notre ail se conservera tout l’hiver voire même tard au printemps, si vous l’entreposez dans votre dépense ou placard de cuisine, à l’obscurité, dans son sac en papier et dans des conditions sèches. Vous êtes nombreux à nous avoir confirmé cela au fil des ans.
Vos commandes seront honorées selon le principe du ‘premier arrivé, premier servi’.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Grisaille

Nous débutons la semaine dans la grisaille
et l’humidité des derniers jours commence à affecter l’état de certains légumes dans les champs.  Vous avez noté qu’il n’y a plus de concombres dans vos paniers, les plants ayant souffert de cet excès d’humidité, laissant propager ainsi tous genres de moisissure. Je penserais devoir en dire autant de la courgette mais les plants sont bien plus résistants aux aléas du climat que leurs cousins.

Nos tomates vont tenir encore quelques semaines
mais je note également un début de sénescence, le plant étant lui aussi susceptible à différents types de champignons que les excès d’humidité dans l’air semblent apporter. Ceci dit, les légumes feuilles se portent bien et j’entrevois un automne généreux à cet égard.

Même s’il reste encore quelques
jours au mois d’août,

sachez que le poireau, les premières courges d’hiver et les oignons de conservation sont à nos portes et qu’ils atterriront subrepticement dans vos paniers.

Et en parlant de panier,
sachez que celui de cette semaine ressemble à un
ou deux items près à celui de la semaine dernière :
cantaloup
, maïs, courgette, basilic, oignon vert,
aubergine
, kale, tomate et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

PS : un courriel suivra sous peu au sujet de ces incontournables de l’été, les commandes d’ail de conservation et de tomates à sauce…

Pas de fumée sans feu

Que c’est triste une vieille grange qui part en fumée…
mais c’est ce qui est arrivé à un ami fermier qui vient de perdre le dernier vestige familial d’un monde agricole d’antan.  Cette grange, d’une simplicité béate, que je saluais du regard à chaque fois que je prenais la route vers Montréal n’est donc plus, victime de l’insouciance humaine même si inconsciente.  Il n’a fallu qu’une petite étincelle pour initier le feu destructeur et en l’espace d’une quinzaine de minutes, la bâtisse était entièrement consumée par les flammes.

Ceux qui connaissent notre ferme savent que ses bâtiments datent à peu près de la même époque, dernier tiers du 19ième,
et que nous avons la chance d’avoir hérité de structures représentatives de cette période où tout se construisait en bois, selon une architecture et des techniques d’ébénisterie que personne ou presque ne peut aujourd’hui répliquer.

Et voilà que je pense à notre belle grange rouge,
plus vieille (et plus grande) encore que celle qui vient de passer au feu, dans laquelle sèchent  aujourd’hui les oignons fraîchement récoltés la semaine dernière mais aussi l’ail et bientôt nos courges d’hiver.  Ces bâtisses semblent ne plus servir à rien, vu de nos routes, mais à l’intérieur elles vivent encore et pour cela, il faut les ménager et s’en occuper.

Entretemps, revenons à nos paniers :
pastèque, maïsaubergine, courgette, chou vert, tomates, oignon frais, et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

De forêts

« Là où est la forêt, aurait dit Chateaubriand, là est la patrie : les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent

Cet adage attribué à Chateaubriand
mais que personne ne semble pouvoir trouver dans ses écrits ou ses correspondances, depuis que je l’ai découvert au gré d’une page web, ne cesse de me hanter.  Mais que voulait l’auguste écrivain partager avec nous, s’il est bien le géniteur de cette sentence? 
Car si la première partie semble affirmer le rapport intime qui relie l’humain à la terre, la deuxième n’est ni plus ni moins qu’une condamnation des agissements de l’homme sur le monde qui l’entoure.  Chateaubriand écologiste avant l’heure, qui l’eût cru? On y verrait même un commentaire lapidaire sur l’apogée et le déclin des civilisations mais on laissera ce sujet pour une autre fois… On aurait d’ailleurs pu proposer cet adage comme sujet à traiter au bac de philo, mais on a fait mieux en allant chercher une citation dans Mes Forêts, recueil de poèmes de notre propre Hélène Dorion, la poétesse québécoise des arbres et du monde naturel.

L’homme qui plante des arbres rares du Québec
La Presse, 2024-07-13

Je vous raconte tout cela car dans quelques jours nous allons nous asseoir avec Charles Lussiergéographe-botaniste bien connu au Québec, afin de voir comment on pourrait améliorer l’état de nos boisés à la ferme.  Hâte de discuter avec lui !

Dans les paniers, cette semaine :
melon cantaloup
maïsaubergine ou poivroncourgette, fenouil, tomate, légume feuille, haricot ou pomme de terre et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Hersage

J’ai hersé un de mes grands champs d’engrais vert cette fin de semaine, celui qui a été nivelé plus tôt cet été.
Un bel engrais vert que j’ai enfoui sous les dents de ma herse à disques.  Je ne peux que noter le paradoxe suivant : alors que par ces passages répétés, je savais que je nourrissais mes sols et garantissais ainsi les productions de l’année prochaine, la nuée d’insectes entourant mon tracteur (et un peu moi) m’indiquait clairement leur déconvenue voire leur frustration devant cet acte sacrilège.

Je les comprenais bien, ces pauvres bêtes,
car en nourrissant mes sols, je leur retirais le beau buffet à volonté qui s’était offert à eux pendant quelques semaines, de la fleur de pois aux grains d’avoines auxquels il faut ajouter la belle variété de mauvaises herbes qui ont réussi à se faufiler dans les espaces perdus de nos semis mécanisés.  Je n’en perds pas sommeil car pour chaque parcelle détruite par nos machines, une autre parcelle est en voie d’être semée ou l’est déjà.  Ce sera donc à eux de patienter…

Panier plutôt estival en ces
derniers jours de juillet :

bleuetscourgettesconcombresaubergines ou tomates (l’abondance arrive mais nous n’y sommes pas encore), carottes ou haricots, un légume feuille plus un ou deux légumes non encore choisis, et le maïs en particulier.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Planter et récolter

Tel qu’indiqué dans ma dernière missive,
nous avons passé la semaine à planter :
des brassicacées de tout genre, du fenouil, des laitues, du basilic et j’en passe.  Ces légumes se retrouveront dans vos paniers cet automne bien sûr mais il fallait faire vite pour ne pas rater cette courte fenêtre de plantation car, vous savez, quand nous entrons en août, la croissance des plants est affectée par la quantité de lumière qu’ils peuvent recevoir et pour des légumes à croissance lente, le risque est grand que ceux-ci n’arrivent pas à leur morphologie idéale.  Ce risque est levé.

Trois imposantes récoltes
s’imposent à nous par contre :

d’abord celle que nous venons juste de débuter – celle du bleuet – et là aussi, c’est une courte fenêtre qui s’offre à nous, deux petites semaines pour faire le plein.  L’exercice est de haute voltige car la différence entre un fruit bleuté à point et un autre auquel il manque une journée de maturité est bien minime, et l’expliquer à mes cueilleurs d’un jour relève quelques fois de la gageure.  La semaine prochaine, ce sera la récolte de l’ail qui va accaparer notre attention et notre énergie ainsi que celle de nos premières carottes. Bref, les semaines se suivent et se ressemblent, intenses et généreuses à la fois.

Dans le panier cette semaine : bleuetcourgetteconcombre, chou, oignon vert, kale, fines herbes et deux autres légumes non encore identifiés.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Semaine intense

CHERS ABONNÉS DES MARCHÉS :
Semaine intense, texte court.
Il nous fallait planter en début de semaine près de 200 plateaux de légumes variés, sans quoi il nous aurait été difficile de finir la saison dans l’abondance.

Heureusement que le temps a plutôt bien coopéré,
une petite pluie ici et là, la nuit surtout et du gros soleil en plein jour. Les bottes étaient un peu crasseuses mais le travail est pratiquement tout fait et c’est cela qui compte.

Dans le panier cette semaine,
cassis ou bleuetsfleur d’ail, oignon vert, concombrescourges d’été, une brassicacée, kalechou-rave et plus.

Hâte de vous retrouver au marché à partir de vendredi.

En retard

J’ai hésité beaucoup ce matin avant
de prendre cette décision mais,

comme nous l’avons déjà fait il y a deux années de cela, nous sommes dans l’obligation d’annuler et de reporter les livraisons des paniers des mercredi 17 et jeudi 18 juillet (soit à Montréal ouest, Ville de Mont-Royal et Westmount).  La raison est bien simple : nous sommes à court d’employés et nous avons près de deux cents plateaux de légumes à planter au champ, activité qui va nous prendre deux à trois jours pleins pour être achevée.

Ne pas planter ces légumes au plus vite
hypothèquerait la fin de la saison car tout ce qui ira au champ maintenant se retrouvera dans vos paniers cet automne.  Cette semaine 6 sera donc annulée et reportée aux mercredi 13 et jeudi 14 novembre, livraison qui sera probablement faite dans des conditions une peu plus frisquettes😊…

Et pour ceux qui se demandent comment va la saison à date,
je répondrai que c’est une des plus belles que j’ai connue depuis que nous faisons ce métier.  La météo coopère plutôt bien et les légumes sont au rendez-vous aussi bien en quantité qu’en qualité. Le seul hic est le manque de ressources spécialisées dans les champs et ça, c’est une autre paire de manches.

Je vous remercie grandement de votre compréhension
et au plaisir de vous retrouver la semaine prochaine aux points de livraison.

Au coeur de l’été

Après une valse-hésitation qui a duré bien des semaines voire tout le printemps, voilà que juillet nous plonge dans le gros de l’été.
Sans véritable canicule, ni conditions humides trop désagréables. Il fait tout simplement chaud, de cette chaleur qui appellerait au farniente et aux délices des activités balnéaires. Mais loin de nous ces errements de l’esprit. L’heure est encore à la plantation des légumes, ceux qui vous seront servis cet automne, les brassicacées en tout genre, les dernières courgettes, les laitues bien sûr et j’en passe.

L’heure est aussi au désherbage car juillet est le mois où tout passe ou casse. 

Une mauvaise herbe laissée à elle-même viendra vous hanter en août, le mois du jugement dernier, celui qui décidera si vous avez réussi votre saison ou pas.

Et juillet est aussi le mois de toutes les récoltes
car nous savons que les solanacées sont sur le point de donner, que les melons et les pastèques ont commencé à former des fruits et que l’ail, hâtif à souhait, va très bientôt devoir retrouver nos salles d’entreposage. Bref, juillet, le mois de toutes les folies…

Dans le panier cette semaine,
des laituesconcombrescourgettes, oignons verts, fleurs d’ailbette à cardebasilic et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Frénésie estivale

La semaine sera occupée.
Nous la débuterons dans un grand blitz de récoltes pour préparer nos paniers du mercredi et jeudi mais aussitôt ces légumes bien entreposés, il faudra porter notre attention à la mise en place des kiosques dans nos marchés Atwater et Jean Talon. À partir du 5 juillet, vous nous y trouverez du vendredi au dimanche jusqu’au début novembre.

Chaque année, c’est la même frénésie
qui s’empare de nous
,
car il faudra en l’espace de quelques heures monter des chapiteaux, installer quelques dizaines de tables, accrocher des bannières, retrouver nos repères et à partir de vendredi matin, reprendre nos habitudes de fins de semaine, beau temps, mauvais temps.

Heureusement que nous sommes bien entourés,
notre progéniture pour le montage des kiosques et des employés fidèles pour nous aider à tenir le fort durant la saison. Cerise sur le gâteau, ils annoncent beau durant plusieurs jours…

Dans le panier, cette semaine :
laitues et kalechou-ravecourgettesfenouilfleur d’ailbrocolini et plus.  Les concombres commencent à donner mais pas assez pour pouvoir les inclure dans les paniers. Ce sera le nouvel item dans les paniers de la semaine prochaine. Je vérifie aussi de près notre serre froide entièrement dédiée aux tomates en espérant que 2024 devienne la saison la plus hâtive qui soit.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Sous le signe de l’eau

La semaine a fini et débute sous le signe de l’eau.
Beaucoup d’eau.  Non que je n’apprécie pas la générosité de la nature mais arrive un moment quand il faut dire basta, ça suffit les champs gorgés d’eau, les entre-rangs impraticables et la sensation du t-shirt toujours humide…

On avait déjà poireauté pour la plantation
des courges d’hiver,
plantées finalement dans une parcelle tout juste praticable et voilà que les pluies des derniers jours retardent la mise en terre d’une longue liste d’autres légumes.

Il se pourrait bien que la météo change
et que le mélange pluie et soleil, prévu par Environnement Canada (EC) pour la semaine, se morphe en une série ininterrompue de journées chaudes et ensoleillées.  Mais je suis de ceux qui croient que la science du climat a fait de tels progrès au cours des dernières années que les prévisions de ces organisations se réalisent maintenant pratiquement toujours…Fort heureusement, EC nous a tout de même promis un été bien chaud et je suis encore prêt à leur faire confiance.

Le panier est toujours un peu feuillu mais avec
quelques éléments nouveaux
 :
l’escarole ou la chicorée selon les points de chute, de la laitue, à satiété, du kale et de la bette à carde, des betteraves pour certains et des navets japonais pour d’autres, des courgettes, sans oublier la fleur d’ail que l’on vient de finir de récolter…et plus.

Joyeuse Saint-Jean à tous et à très bientôt.

Pitreries de marmotte

Je ne pensais pas qu’un jour j’aurais à partager avec vous les agissements affolants
d’une créature singulière de nos champs,
la marmotte.
Qu’est-ce qu’une marmotte si ce n’est l’animal le plus comique de nos campagnes? Comique de par sa gestuelle schizophrénique au moment de sortir de son trou et dont les valses-hésitations et la prudence extrême sont source d’hilarité pour ce maraîcher.

Si au début, on se veut magnanime en les laissant creuser une galerie ici ou là,
cachée dans les hautes herbes,

avec les années, notre patience est à bout et il faut sortir la grosse artillerie pour déloger tout ce monde-là. Ce n’est pas pour des raisons d’esthétique ou de sécurité physique qu’il faut déloger ces bestioles mais parce qu’avec le temps, ils considèrent que ce qui est à vous et aussi à eux et plus rien ne les arrête devant l’odeur d’une brassicacée ou d’un fenouil, même quand ceux-là sont protégés par nos filets!
Alors, si vous voulez savoir comment on se débarrasse d’une telle créature dans nos champs, posez-nous la question quand on se verra cette semaine…

Deuxième semaine de la saison et je suis heureux de pouvoir vous offrir les délicieuses fraises de mon ami Mathieu, producteur bio œuvrant à Farnham.
Le panier, n’en soyez pas surpris, sera encore assez feuillu mais le changement arrive car nous avons récolté nos premières courgettes et petit à petit, nous irons vers du sonnant et trébuchant. Il y aura donc aussi des laitues, du kale, des épinards, du chou-rave, des betteraves ou du navet blanc et plus.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Le temps qui file

Je digère encore ce dossier dans La Presse d’il y a quelques jours sur
le Temps en général et celui qui file en particulier.
Apparemment, on n’en aurait pas assez…et je confirme car je me retrouve à vous écrire cette première communication officielle de la saison en me demandant comment j’ai pu faire pour ne pas l’avoir vu passer.

Qu’à cela ne tienne, la saison 2024 est
bel et bien entamée à la ferme

et à compter de mercredi, vous – abonnés de Montréal ouest, Ville de Mont-Royal, Westmount et la ferme – êtes sommés de venir chercher votre panier bio 2024, le premier de 22 itérations.

Grosso modo, le printemps a été clément,
à l’exception de quelques jours de canicule ici et là et d’une petite série de jours frais. Rien pour embêter nos légumes qui se comportent plutôt bien dans les champs. Comme d’habitude à ce temps-ci de l’année, le panier sera généreux en légumes feuilles (laituesépinardskale), mais il y aura aussi des légumes racines avec feuillage (betteravenavet blanc), du bokchoy, de la coriandre et une couple de légumes sur lesquels je n’ai pas encore jeté mon dévolu.

Sur ce, je souhaite la bienvenue à tous et au plaisir de se retrouver dans quelques jours.

Le mois de mai

Le hiatus a été assez long mais
nous voilà de retour, épistolairement parlant.
 
Nous n’avons pas chômé, dans la serre à semis en particulier.  Les poireaux et les oignons reposent déjà dans la serre d’acclimatation, ainsi que les kale, les bettes à carde et les premières brassicacées.

On se demande par contre ce que
va nous réserver ce début de mois de mai.
 
Avril a été frisquet et les premiers jours de mai ne seront pas plus chauds.  Ce maraîcher, toujours à l’affût des conditions optimales pour entrer en champ, se demande si Dame Nature va nous offrir une ouverture, une brève période d’au moins quatre journées chaudes et ensoleillées, voire venteuses, afin d’assécher les sols et nous permettre de trimbaler nos tracteurs et nos accessoires dans les différentes parcelles de la ferme.  Les lois de la probabilité affirment que oui mais avec les changements climatiques, rien n’est plus sûr…

Nous vous rappelons que la saison de livraison des paniers en quartiers résidentiels (Montréal ouest, Ville de Mont-Royal, Westmount et à la ferme) débutera le 12 juin; dans nos deux marchés de Jean Talon et Atwater ça sera le 5 juillet.
Vous avez jusqu’à début juin pour vous inscrire mais rien ne vous interdit de le faire plus tôt 😉. Surtout, n’hésitez pas à encourager famille, amis et collègues à tenter l’expérience pour une saison – notre 15e, il faut fêter ça!

Tel qu’indiqué dans notre courriel précédent, nous avons apporté quelques ajustements dans la composition de nos paniers
en augmentant la portion fruits avec plus de melons et de cantaloups et en introduisant une diversité plus grande dans la famille des légumes feuilles (roquette, chicorée, endives, etc.) ainsi qu’une baisse relative dans les quantités de courges d’hiver. quantities of winter squash.

Nos amis au Capitaine Levain sont
de retour avec leurs bons
pains au levain bio.
Nous vous invitons à vous inscrire auprès d’eux ou à les contacter directement si vous avez besoin de plus d’information sur leur offre.
Vous pouvez aussi vous inscrire sur notre page d’inscription.

Au plaisir de vous retrouver tous.

Lancement de la saison 2024 !

L’avez-vous senti, l’hiver? Nous non plus.
Il a pointé le bout de son nez ces derniers jours – une quinzaine de centimètres de neige qui ont couvert nos champs trop longtemps dénudés – mais cela suffira-t-il pour insuffler un semblant de froidure à l’air ambiant? Peut-être. Ces maraîchers n’ont par contre pas le temps de temporiser car le printemps sera officiellement parmi nous d’ici peu et il faut nous y préparer.

Nous avons donc le très grand plaisir de vous annoncer le lancement de la saison 2024,
notre 15ième, qui débutera officiellement le 12 juin et qui finira 22 semaines plus tard, le 10 novembre, marchés publics – qui débuteront le 5 juillet – inclus.

Nous avons reçu toutes nos semences,
la paperasse est rangée et d’ici la fin mars, nous ouvrirons la serre à semis pour partir le bal. En attendant, nous vous invitons à visiter notre page d’inscription, prendre note de toutes nos offres (petits et grands paniers bio et, dans les marchés, nos cartes de fidélité Petit Marché et Grand Marché) et si vous êtes prêts à le faire, vous inscrire et renouer avec cette habitude estivale remplie de fraîcheur et de délicieuses surprises.

Du côté des fruits,
Mathieu de Diversibio nous a promis des fraises quelque part en juin. Même avec 40% de plants de bleuets en moins dans notre bleutière depuis la fin de l’année dernière, il reste encore assez de plants (600!) pour inclure ces petits fruits dans vos paniers à un moment donné (ou deux) entre la mi-juillet et la mi-août. Nous avons décidé d’augmenter notre production de pastèques afin d’en mettre aussi plus d’une fois dans les paniers, quelque part vers la fin août (prions pour un été plus chaud – surtout, plus ensoleillé – que celui de l’an dernier). On essaiera d’en faire de même avec les cantaloups, fruit plus capricieux par contre…

Du côté des légumes,
les tests de l’an dernier sur le gingembre en serre froide ont été concluants et nous allons en inclure dans les paniers vers la fin de l’été. Nous avons décidé de baisser notre production de courges d’hiver et de favoriser certains légumes feuilles prisés par beaucoup d’entre vous, en particulier les épinards et la roquette. Il y aura toujours des courges d’hiver mais en quantité moindre que les années précédentes. Nous aimerions aussi inclure plus de légumes feuilles de type radicchio vu l’intérêt que vous avez partagé avec nous l’an dernier mais aussi certaines variétés de brocoli plus faciles à produire que le classique que vous retrouvez en épicerie, très demandant en espace et en intrants azotés.

Ceci dit, tous les légumes phares de n’importe quel jardin qui
se respecte se retrouveront dans vos paniers,
à commencer par nos solanacées (tomates, aubergines, poivrons en déclinaisons multiples), le maïs, les cucurbitacées d’été, carottes et betteraves sans oublier nos laitues quelque fois monstrueuses, verdures asiatiques, poireaux et autres alliums. D’ailleurs, si vous trouvez que certains légumes ont été manquants dans les paniers par le passé, faites-nous en part dès maintenant et nous tenterons de les inclure dans notre plan de production.

Et pour nos amateurs de pains frais au levain,
Capitaine Levain sera de retour pour une nouvelle année dans nos points de livraison en quartier à Montréal ouest, Ville de Mont-Royal et Westmount (vu nos départs matinaux les jours de marché, leurs horaires de boulange ne nous permettent malheureusement pas d’offrir de pains dans nos kiosques à Jean-Talon et Atwater). Vous connaissez la formule : vous trouverez également les liens vers leurs formulaires sur notre page d’inscription. Vous pouvez choisir la formule qui vous sied; la livraison de leurs délicieux pains et gâteries bio se fera hedomadairement en même temps que celle de vos paniers bio.

Voilà d’un jet le nécessaire pour
débuter nos échanges épistolaires.
Nous espérons que vous serez nombreux à vous ré-inscrire et on se réjouit déjà à l’idée de vous retrouver aux différents points de livraison pour une autre saison.

Un froid de canard

S’il fallait un signe du Bon Dieu qu’il était temps de
faire ses valises et descendre au Sud,

il n’aurait été plus clair que ce qui nous attend à la ferme au cours des trois prochaines nuits. Selon Environnement Canada, l’organisation qui voit le verre toujours à moitié vide, la température nocturne va osciller entre -6 et -11 Celsius, du rarement vu pour une fin d’octobre.

Pour ceux qui se demandent qu’est-ce qu’un -11 pour un légume,
c’est la fin assurée, aucune cellule végétale ne résistant à ce genre de froid, à part peut-être nos poireaux pour qui un gel solide ici ou là ne leur fera pas subir trop de dommages.
C’est pour cela que nous avons tout sorti des champs ce matin, légumes feuilles, choux, etc.  Il restera les derniers topinambours plus tard dans la semaine mais ceux-là résistent à tout, 15 cm sous terre.

Voici donc comment nous abordons cette dernière semaine de paniers,
heureux que cette saison arrive à sa fin, saison haute en couleurs et en émotions mais qui, somme toute, n’a pas été aussi catastrophique aux Jardins d’Arlington que chez bien des maraîchers.  Allez savoir pourquoi! Des sols plus absorbants sans doute, des légumes plantés dans des parcelles qui pardonnent peut-être, et bien sûr, la chance, la très grande chance de ne pas avoir été dans le couloir de vents qui ne pardonnent pas, comme chez nos amis de la ferme Samson, ou des pluies diluviennes qui se sont abattues pendant des semaines sur les fermes aux terres noires, véritables éponges à eau.  La Financière agricole va émettre bien des chèques cette année…

Je ne vous donnerai pas une liste exhaustive de ce qu’il y aura dans les paniers car elle sera assez éclectique,
chaque point de chute se différenciant des autres.  Je peux déjà m’avancer sur une dernière courge d’hiver (une seule), des carottes ou des betteraves, du poireau, du panais, un ou deux légumes feuilles, du radis ou du navet et plus.  Nous avons hâte de vous retrouver une dernière fois et de vous souhaiter un bel hiver.

Il commence bien d’ailleurs.

Des sols vivants

N’eût été les pluies torrentielles de la fin de semaine,
le ballet mécanique des gros tracteurs et des moissonneuses batteuses aurait poursuivi sur sa lancée. Chaque année, on parle du même rituel dans le monde des grandes cultures. Sortant de leur torpeur estivale, ces énormes engins se mettent en branle, à une période de l’année où les maraichers remisent leurs modestes pousse-pousse. Mais ainsi est faite la récolte du maïs dans nos contrées où tout se compte en degrés jours et en unités thermiques. Plus longtemps ces longs épis traîneront dans les champs, mois ils seront humides et moins cela coutera à l’agriculteur de les sécher. Le revers de la médaille est que souvent ces énormes engins n’ont pas d’autre choix que d’entrer dans des champs encore humides avec des conséquences navrantes sur la structure des sols et leur plus que probable compaction.

Il y a un mythe bien coriace
au sein de certaines communautés agricoles qui stipule que nos hivers, avec leurs gels et dégels, décompactent les sols mais, d’expérience, je sais que ce n’est qu’un mythe…

Dans le paniers, cette semaine,
des carottes, du chou de Savoie, du poireau, des courges, du radis d’hiver, des pommes de terre, un dernier légume non encore déterminé – et plus. Il reste encore des piments forts que nous amènerons dans des bacs à part.

Au plaisir de vous retrouver tous.