Ce mois de mars nous confond. Les dernières pluies ont réussi à nettoyer les quelques poches de blanc perdues ça et là dans les champs. Tout est donc à nu, soumis aux aléas de la nature et des grands froids qui continuent de nous surprendre alors que nous sommes si proche de la date officielle du printemps. Le mercure est tombé en dessous de -20C cette fin de semaine et on nous annonce des froidures similaires dans quelques jours. Le maraîcher n’aime pas vivre ces moments de yoyo climatique. Comment va réagir son ail qui s’en est si bien tiré durant les deux derniers mois, protégé par une belle couverture de neige? Il n’y a rien à faire, espérer seulement que les météorologues se sont un peu trompé dans leurs prévisions.
Les champs nus sont par contre un appel puissant à leur redécouverte et j’ai marché en long et en large hier afin de voir comment se sont débrouillés les vivaces et autres arbres de notre verger. Mais il ne faut se fier aux apparences, tout ce beau monde est encore endormi, plongé encore dans la torpeur de l’hiver qui perdure et ce ne sont pas les petits réchauffements intermittents qui changeront cette donne. Par contre, l’heure est au nettoyage et à la taille car les vents ont été forts cet hiver et les pommiers doivent être soulagés de leurs dards. Après le verger, ce sera au tour des bleuets et du cassis de passer au sécateur. Deux semaines bien pleines donc, avant l’ouverture des serres…
