Les paniers en débordent ces temps-ci et devant les regards éplorés de certains, j’aimerais expliquer les raisons de cet excès. Il y a trois légumes que je cultive en quantité importante, toutes trois des solanacées d’ailleurs, l’aubergine, suivi du poivron et de la tomate. Pour cette dernière, reine des champs, il faut la prémunir de bien de maladies et la cultiver selon des techniques différentes, qu’elle soit hâtive ou tardive, en champ ou en tunnel chenille. Le résultat est le même, la tomate colonise de grandes superficies et phagocyte bien des énergies. Mais pour le poivron et l’aubergine, l’histoire est autre : c’est un insecte le coupable, la punaise terne, une bêbête du bon dieu qui sévit partout à la ferme et qui se délecte des fleurs des légumes mentionnés. Elle s’attaque aux fleurs des poivrons et des aubergines et peuvent en quelques jours faire avorter plusieurs générations de légumes, créant ainsi des trous dans leur récolte. Que faire donc? En planter beaucoup et espérer que la punaise terne s’attaquera à 30 ou 40% des fleurs mais en laissera assez pour remplir nos paniers.
Cette année, surprise, point de punaise terne dans les champs! En tout cas pas assez pour faire de sérieux dégâts. Et voilà pourquoi, nous nous retrouvons actuellement avec des plants gorgés de fleurs, chacune un légume en puissance et que nous sommes obligés de récolter afin de sauvegarder la santé physiologique du plant.
On servira donc encore des aubergines pendant quelques semaines car les composter serait sacrilège…