Vous connaissez l’expression : «chassez le naturel, il revient au galop». C’est ainsi qu’il faut résumer une situation aberrante à laquelle nous faisons face chaque année dans un de nos champs. Avec les printemps (et étés) pluvieux que nous avons, une des baissières dans notre grand champ de foin se trouve souvent dans l’incapacité d’évacuer ses eaux et s’assécher. Cela veut dire un foin de moindre qualité, des tracteurs qui compactent et des fermiers dépités. Nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et aller au fond des choses, littéralement. Quatre coups de pelle et 8 pieds de profondeur plus tard, voilà que le niveau de l’eau monte en l’espace de deux ou trois heures et ne bouge plus. Se pourrait-il que la nappe phréatique soit pratiquement à fleur de peau?
Rien de mieux que poser la question à quelques anciens du coin pour entendre dire que jadis, peut-être même naguère, il aurait existé une gros étang, là, en plein milieu du champ, étang qu’aurait bouché un agriculteur zélé ou productiviste. Qu’à cela ne tienne, nous avons pris la décision de rendre à César ce qui est à César et redonner à ce coin du pays ce que l’homme n’aurait jamais dû transformer, un point d’eau où, parait-il, s’abreuvaient les chevaux des maitres précédents. L’affaire est à suivre.
Nous avons commencé à nettoyer l’ail et avons hâte que vous le goûtiez. L’ail des premières heures ne ressemble en rien à ce que vous trouverez en magasin. Juteux, odorant et croquant, il est vital dans vos cuisines et un plaisir à consommer frais.
Enfin, la nouvelle risque de jeter plusieurs d’entre vous dans le désarroi, mais il n’y aura peut-être pas de courgettes dans vos paniers cette semaine: on en est vraiment désolé…