On les attendait à midi, ils sont arrivés à 23h, de Victoriaville! Une remorque tirée par un gros F250, 200 pieds de serres bien sonnantes dans le noir de la nuit. Ils pensaient pouvoir remplir la remorque en quatre temps mais c’était sous-estimer la géométrie euclidienne d’une serre, les arabesques des arches, l’infini des barres transversales. Et puis rater deux ou trois sorties sur l’autoroute, ça ne facilite pas l’arrivage à bon port. Du camion est sorti le conducteur, un ancien producteur maraicher recyclé dans la vente et deux gamins, les yeux bouffis de sommeil mais prêts à mettre la main à la pâte. En une petite heure et avec l’appui indéfectible de notre nouveau tracteur et de tous les employés sur qui j’ai pu mettre la main, tout était déchargé à l’emplacement de notre nouvelle serre. Le temps de prendre connaissance des tas éparpillés et de leur usage, les voilà repartis dans la nuit malgré mon invitation à rester dormir…sur la paille. Le plus dur reste à faire, c’est-à-dire le montage de ce LEGO géant, morceau par morceau, plus tard cet été.
Dans les champs, la nature continue à nous surprendre, les tomates rougissent à peine même si on devrait en avoir assez pour tout le monde. Mais ce ne sera pas encore la cornucopée que nous entrevoyons pour la semaine prochaine, on l’espère. Il faudra bien que toutes ces boules rougissent à un moment donné! Le panier est tout de même bien estival…
