La ferme est entrée de plein pied dans le giron de l’automne. Feuilles mortes partout, arbres épars, la nature se vide de son trop plein de vie. Comment a-t-on fait pour basculer aussi vite dans cette autre étape de la vie à la ferme? C’est un mystère qui me surprend à chaque fois. Il ne reste dans les champs que de longs rangs de légumes qui peupleront vos paniers au cours des prochaines semaines.
C’est une période qui me sied, quand cette même nature s’affaire à séparer le bon grain de l’ivraie, facilitant le travail de ce maraîcher et de nos employés. Entre deux récoltes, nous nous dépêchons de nettoyer les champs, ranger les derniers systèmes d’irrigation encore utilisés dans les tunnels et ramassant ici et là les accessoires que nous avions perdus de vue dans les grandes herbes de l’été…
Nous nous apprêtons à récolter nos légumes racines, les radis de spécialité, les carottes et le rutabaga, libérant ainsi des pans entiers de champs que nous ensemencerons aussitôt avec un petit seigle d’automne. Je ne dirais pas que les choses se font dans l’urgence mais certainement avec un certain sentiment de fébrilité.
Dans les paniers, des légumes qui vous rappelleront que l’action de grâce est à nos portes. Pour certains, ce sera la buttercup, pour d’autres la citrouille ou encore la courge poivrée, chacune agrémentée de feuilles et de racines. Et en parlant de racines, j’aimerais attirer votre attention que ce n’est pas parce qu’ils sont durs comme fer quand vous les recevez que vous pouvez les entreposer dans vos frigos sans protection. Pour les apprécier le plus longtemps possible, nous vous invitons à les mettre dans des contenants en plastique entreposés dans votre frigidaire. Le ‘crisper’ du bas ne protège strictement rien et vos carottes vireront molles si vous les laissez à l’air libre, frigo ou pas.
Sur ce, au plaisir de vous retrouver tous.