S’il fallait attendre les risques d’un premier gel pour sortir les courges des champs, on se serait roulé les pouces encore longtemps. Durant un court conciliabule, nous avons décidé qu’il y avait limite à tester notre patience car bien d’autres tâches agricoles nous attendent au cours des prochaines semaines. Nous avons donc mis les bouchées doubles pour récolter ce qui me semble une quantité infinie de courges musquées, poivrées, buttercup, delicata et j’en passe. Ces courges, nous les avions plantées sur un retour de prairie, c’est-à-dire un vieux champ de foin que nous avions détruit en début de saison pour laisser place aux cucurbitacées et autres brassicacées. Planter dans un vieux champ de foin, c’est un peu comme laisser un cycliste se doper dans un Tour quelconque, ça donne des ailes – avec la conséquence que nous avons récolté les courges sur des plants encore verts (azote, azote, azote). Après la spaghetti des paniers précédents, nous vous présentons la délicata, ma préférée car facile à apprêter (avec sa peau), sucrée sans excès et à la texture rappelant la pomme de terre.
Je rappelle à ceux qui n’ont pas pu se présenter la semaine dernière que votre ail est prêt ainsi que vos commandes de tomates. Venez-nous voir pour les ramasser, avec de l’argent comptant si possible… Au plaisir de vous retrouver tous.